A deux jours du deuxième tour de la présidentielle, le Premier ministre Antonis Samaras a offert dimanche d'élargir sa coalition aux élus indépendants et d'organiser un scrutin législatif à la fin 2015 en échange de la désignation par les parlementaires d'un président avant la fin de l'année.
Le dirigeant conservateur craint de ne pas obtenir la majorité nécessaire à l'élection du chef de l'Etat, ce qui entraînerait la convocation de législatives anticipées pour lesquelles le parti de gauche Syriza est donné favori.
Au début d'une semaine qui devrait être calme en raison des fêtes de fin d'année, l'indice CAC 40 prend 1,1% à 4.287,56 points vers 9h30. À Francfort, le Dax progresse de 0,71% et à Londres, le FTSE gagne 0,89%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,91% et le FTSEurofirst 300 de 0,77%. Athènes prend 1,89%.
"La cote est portée par Wall Street, le rebond des cours du pétrole et des valeurs de l'énergie", souligne Leanne Jones, analyste chez Bell Direct.
L'indice européen des valeurs liées à l'énergie (+2,7%) mène la hausse avec des gains de 3,4% pour Total, de 3,2% pour Statoil, de 6,4% pour Seadrill et de 7,9% pour Maurel et Prom. Le finlandais Neste Oil prend 2,56% après avoir relevé en forte hausse son objectif de résultat pour l'ensemble de l'année.
Soitec en revanche dévisse de plus de 50%. Le fabricant français de matériaux semi-conducteurs a annoncé qu'il révisait ses objectifs financiers pour 2015 et 2016 à la suite notamment d'un important revers sur un projet de centrale solaire aux Etats-Unis.
Sur le marché des changes, l'euro est en légère hausse après avoir testé son plus bas de deux ans, à 1,2220 dollar, dans la nuit. La devise européenne reste fragilisée par les anticipations de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) alors que la Réserve fédérale américaine projette de faire le contraire et de relever ses taux directeurs.
Le rouble a commencé la semaine en hausse, soutenu par un regain de vigueur des cours du pétrole et un certain retour au calme après la panique du début de la semaine dernière sur le marché des changes en Russie.
Le baril de brut léger américain poursuit son rebond et prend encore 1,13 dollar, soit 1,98%, à plus de 58,27 dollars, grâce à des rachats de positions à découvert. Le Brent regagne 1,28 dollar, soit 2,07%, à 62,68 dollars le baril.
Un consensus de plus en plus large se dégage pour tabler sur le maintien du Brent au-dessus des 60 dollars jusqu'à la fin de l'année, mais au-delà, les intervenants estiment qu'il ne faut pas attendre de nouveau rebond important.
Les traders attendent cet après-midi l'indice de confiance du consommateur en zone euro et les reventes de logements aux Etats-Unis, tous deux à 15h GMT.
(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
