L'économie française a enregistré une croissance de 0,3% au troisième trimestre, la plus forte depuis le printemps 2013, grâce à la demande intérieure qui a été portée par les dépenses des ménages et surtout des administrations publiques, selon les premiers résultats de l'Insee.

De même, l'Allemagne a évité de justesse la récession que certains craignaient, avec une petite croissance de 0,1% de son PIB au troisième trimestre après une contraction de 0,1% au deuxième, grâce à une forte hausse de la consommation et un petit coup de pouce des exportations.

Les investisseurs attendent aussi les chiffres du PIB et de l'inflation d'octobre en zone euro, à 10h00 GMT, puis ceux des ventes de détails aux Etats-Unis, à 14h30 GMT.

A Paris, le CAC 40 prend 0,25% à 4.198,50 points vers 8h25 GMT, et à Francfort, le Dax gagne 0,23%, superformant tous deux les autres grands indices européens après les bonnes surprises au niveau de la croissance.

A Londres, le FTSE cède 0,09%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,13% et le FTSEurofirst 300 est stable.

Sur le plan sectoriel, les indices des valeurs minières et métallurgiques (-1,4%) et de l'énergie (-0,9%) accusent les plus forte baisses, plombés par la ralentissement en Chine et la chute des cours du pétrole. A Paris, Total perd plus de 1% et ArcelorMittal près de 0,9%.

Bouygues (+5,1%) affiche la plus forte hausse du CAC. Le groupe de construction a légèrement revu en hausse son objectif 2014 de chiffre d'affaires après un troisième trimestre durant lequel l'activité BTP a l'international a compensé le marasme français. Sa filiale TF1 progresse de 4,8%.

Airbus (+3%) arrive juste derrière après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre et confirmé tous ses objectifs pour 2014.

Nokia en revanche perd 2,1% malgré le relèvement de ses objectifs de marge à long terme, qui avait été largement anticipé.

Sur le marché des changes, le dollar a touché un nouveau plus haut de sept ans face au yen, à 116,29, mais recule face à l'euro, à 1,2456. Le yen est encore affaibli face au dollar par les spéculations selon lesquelles le Premier ministre, Shinzo Abe, va convoquer des élections anticipées et reporter la hausse programmée de la taxe sur la valeur ajoutée au Japon.

Sur le front du pétrole, le Brent se maintient autour de ses plus bas niveaux en quatre ans, juste au-dessus des 77 dollars le baril, dans un contexte d'offre abondante et d'incertitude concernant la volonté de l'Opep de décider d'une réduction de sa production de pétrole pour soutenir les prix lors de sa prochaine réunion à Vienne le 27 novembre.

(Avec Francesco Canepa, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)