Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont fortement dévissé lundi, freinées par l'ouverture à la baisse de Wall Street fragilisée par les révélations sur l'utilisation de données de Facebook et les projets protectionnistes de Donald Trump.
Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 1,30% à 24.622,43 points, le Nasdaq de 2,14% à 7.321,77 points, et l'indice élargi S&P 500 perdait 1,50% à 2.710,78 points.
La Bourse de New York subissait la forte chute du cours de Facebook (-7,00% à 172,15 dollars), après des révélations sur l'utilisation par la société Cambridge Analytica de données de millions d'utilisateurs du réseau social.
Facebook "perd en crédibilité avec cette affaire qui pourrait entraîner une baisse de son trafic, sans parler d'éventuelles sanctions gouvernementales", a noté Karl Haeling, vice-président de LBBW.
Une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine à partir de mardi, "des craintes toujours prégnantes liées aux taxes douanières et la question des valeurs technologiques américaines", pèsent également sur les marchés, a ajouté Alexandre Baradez, analyste de IG France.
"Alors que la cote était déjà fragilisée par la question des barrières commerciales, la baisse du secteur technologique, Facebook en tête, a accéléré la baisse", a-t-il dit à l'AFP.
L'Eurostoxx 50 a abandonné 1,24%.
La Bourse de Paris a chuté de 1,13%. L'indice CAC 40 a cédé 59,91 points à 5.222,84 points.
Société Générale a pris 0,87% à 45,58 euros. Les investisseurs ont semblé rassurés par l'annonce par la banque qu'elle était entrée dans une "phase de discussions plus actives" avec les autorités américaines, afin de mettre un terme aux litiges sur des transactions impliquant des contreparties libyennes "dans les prochaines semaines".
Le secteur technologique a souffert dans le sillage des géants américains: STMicroelectronics a perdu 1,65% à 19,50 euros et Atos 1,63% à 111,80 euros.
Klépierre a cédé 3,91% à 33,40 euros, après avoir annoncé le rejet par le britannique Hammerson de son offre de rachat.
Nexans a lâché 4,87% à 42,16 euros après l'annonce du départ de son directeur général Arnaud Poupart-Lafarge "pour raisons personnelles".
La Bourse de Londres a dégringolé de 1,69%, touchée de plein fouet par la hausse de la livre après un accord sur une transition post-Brexit, ainsi que par l'effondrement de Micro Focus.
L'indice FTSE-100 a perdu 121,21 points, à 7.042,93 points.
British American Tobacco (BAT) a perdu 3,67% à 4.030 pence, son concurrent Imperial Brands 1,65% à 2.414 pence, le fabricant de spiritueux Diageo 0,90% à 2.414 pence et le spécialiste des services éducatifs Pearson 1,37% à 765,20 pence.
Le groupe de services informatiques Micro Focus a chuté de 46,35% à 1.011 pence.
Le secteur minier a été pénalisé par la baisse des cours des métaux, à l'image de BHP Billiton (-3,78% à 1.388,60 pence), Rio Tinto (3,31% à 3.611,50 pence), Anglo American (4,20% à 1.695 pence) et Antofagasta (2,32% à 945,20 pence).
En revanche, le groupe de gestion immobilière Hammerson, spécialisé dans les centres commerciaux, s'est envolé (+ 24,09% à 542,40 pence).
La Bourse de Francfort a cédé 1,39%, freinée notamment par les mauvais résultats du fabricant de lessive Henkel.
L'indice vedette Dax a reculé de 129 points à 12.217,02 points, tandis que le MDax a perdu 0,19% à 25.577,93 points.
Le fabricant de détergents et de produits d'entretiens (Le Chat, Mir, Schwartzkopf) a reculé de 2,26% à 107,90 euros.
L'un de ses concurrents, le fabricant de cosmétiques Beiersdorf (Nivea) en a profité pour prendre la tête du tableau (+0,50% à 87,72 euros).
Le fabricant de gaz industriel Linde a terminé lanterne rouge, reculant de 2,76% à 179,80 euros.
A Madrid, l'indice Ibex 35 a chuté de 0,99%, à 9.664,10 points.
Valeurs énergétiques et banques étaient globalement en baisse.
Banco Santander a cédé 1,49% à 5,36 euros, et BBVA 1,47% à 6,55 euros.
Le pétrolier Repsol a dégringolé de 3,02% à 13,79 euros, le groupe énergétique Endesa a lâché 1,02% à 17,39 euros.
En revanche, Gas Natural, qui a finalisé la vente de 20% de ses actifs de distribution de gaz en Espagne, a sauvé la mise (+0,40% à 18,91 euros).
La séance a également été sauvée par le géant textile Inditex (Zara) qui a gagné 1,04% à 26,14 euros.
L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a lâché 0,98% à 22.633 points.
Italgas a réalisé la meilleure performance avec +1,89% à 4,79 euros, suivi de Salvatore Ferragamo, +1,18% à 22,35 euros et de Moncler, +0,78% à 29,77 euros.
Saipem a subi la plus forte baisse, -2,42% à 3,26 euros, suivi d'Exor, -2,33% à 59,6 euros et de Finecobank, -2,08% à 10,11 euros.
A la Bourse suisse, l'indice SMI a perdu 0,80% à 8.811,33 points.
Seules les valeurs du luxe ont terminé la séance dans le vert, Richemont a progressé de 0,40% à 85,42 francs suisses suisses, et Swatch de 2,25% à 405,20 CHF.
Les valeurs bancaires ont le plus souffert: Crédit suisse, dont le directeur général a affirmé que la banque allait renouer avec les bénéfices, a cependant perdu 1,81% à 17,105 CHF, tandis qu'UBS a chuté de 1,76% à 17,33 CHF.
La banque privée Julius Baer a perdu 1,33% à 60,66 CHF.
Nestlé a aussi terminé dans le rouge (-0,81% à 75,88 francs suisses suisses), tout comme les pharmaceutiques: Novartis (-0,69% à 77,46 CHF) et Roche (-0,14% à 219,75 CHF).
L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a abandonné 1,01% à 531,52 points.
Le groupe de médias et télécoms Altice a chuté 5,43% à 7,84 euros et le sidérurgiste Arcelor Mittal perdu 3,43% à 25,73 euros.
L'assureur ASR Nederland a pris 0,47% à 34,16 euros, marquant son entrée à la Bourse, et le géant Unilever a engrangé 0,45% à 43,42 euros.
L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a cédé 1,03%, à 3.920,64 points.
Parmi les 17 valeurs dans le rouge, le groupe postal bpost a connu la forte chute (-5,39% à 19,64 euros).
A contre-courant, le promoteur immobilier Cofinimmo a gagné 1,84% à 105,40 euros.
L'indice PSI20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,73% à 5.396,40 points.
Côté énergétiques, Galp Energia a lâché 1,19% à 15,30 euros, EDP-Energias a reculé de 1,51% à 3,01 euros.
Jeronimo Martins a perdu 0,83% à 14,85 euros.
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