Ces craintes n'ont pas disparu mais la perspective de politiques monétaires toujours très accommodantes devrait soutenir les marchés actions.

"Les problèmes n'ont pas disparu (...) Les mouvements sur les changes se poursuivent", prévient Paul Chesterton, trader chez Peregrine & Black, en référence aux conséquences de la dévaluation surprise du yuan annoncée le 11 août par les autorités chinoises et qui a précipité le plongeon des marchés.

"C'est un peu le retour à la réalité après le fort rebond", ajoute-t-il.

À Paris, le CAC 40 cède 0,51% (23,88 points) à 4.634,30 points vers 13h00. À Francfort, le DAX recule de 0,88% tandis qu'à Londres, le FTSE recule de 0,30%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 0,4% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,34%.

Les minières bénéficient du net rebond des cours des matières premières et de l'intérêt du milliardaire Carl Icahn pour le secteur, l'investisseur activiste ayant révélé détenir 8,5% du capital du groupe minier Freeport-McMoran.

Eramet prend 5,13% à 49,84 euros et s'adjuge la plus forte hausse du SBF 120. Ailleurs en Europe, Outokumpu gagne 4,24%, Glencore 2,54%, Norsk Hydro 3,61% et ArcelorMittal 1,21%.

Les pétrolières sont aussi recherchées au lendemain d'une envolée de 10% des cours du pétrole sur des rachats de découverts et profitent de spéculations sur de nouvelles opérations de fusions-acquisitions entre intervenants du secteur.

Total prend 1,48%, BP 0,8% et Royal Dutch Shell 1,75%.

Sur le front des indicateurs, les prix à la production ont reculé de 0,1% en France au mois de juillet et les prix à la consommation sont restés déprimés en Allemagne au mois d'août selon les données pour certains des principaux Länder publiés dans la matinée.

La première estimation de l'inflation en Allemagne pour la même période doit être publiée à 14h00. Les économistes interrogés par Reuters l'attendent en recul de 0,1% sur le mois et en hausse de 0,1% l'année en données IPCH.

Certains économistes anticipent de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire par la Banque centrale européenne (BCE) dont le conseil des gouverneurs se réunit la semaine prochaine en raison du ralentissement attendu de l'inflation sous l'effet du recul des cours des matières premières et du pétrole.

Les revenus et les dépenses des ménages pour le mois de juillet aux Etats-Unis et l'indice de confiance du Michigan définitif pour le mois d'août donneront dans l'après-midi de nouvelles indications sur la solidité de la reprise américaine au lendemain d'une révision en forte hausse de la croissance au deuxième trimestre.

Les investisseurs seront à l'affût de nouvelles indications à l'occasion de la réunion de Jackson Hole, le rendez-vous annuel des banquiers centraux dans le Wyoming qui s'est ouvert jeudi, même si Janet Yellen, la présidente de la Fed, n'y participe pas cette année.

Sur le marché des changes, le dollar reste ferme, son indice contre un panier des devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis est quasi-stable à 95,57 après au lendemain d'un plus haut d'une semaine à 96,031 et plus de 3% au-dessus d'un plus bas de sept mois atteint lundi à 92,621.

Le pétrole est en léger repli après son bond de la veille, le contrat septembre sur le baril de Brent cédant 0,75% à 47,16 dollars et celui sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 0,54% à 42,34 dollars.

(Marc Joanny pour le service français avec Lionel Laurent, édité par Patrick Vignal)