À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,94% (46,05 points) à 4.845,24 points. Le Footsie britannique a reflué de 0,38% et le Dax allemand de 1,20%. L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,90%, le FTSEurofirst 300 0,70% et le Stoxx 600 0,76%.

Sur la semaine la place parisienne a perdu 0,46% et l'indice des 600 a reflué de 0,06%. Mais à 370 points, le Stoxx 600 reste proche de son sommet de 14 mois.

Au moment de la clôture en Europe, les trois indices de Wall Street perdaient environ 0,25%, en raison du repli des cours du pétrole et d'un regain d'incertitude sur la politique économique de Donald Trump.

En Europe, tous les indices sectoriels ont terminé dans le rouge et les ressources de base ont affiché la plus forte perte, de 2,06%. Les banques (-1,39%) ont également fait pâle figure avec des reculs respectifs de 4,49% et de 2,73% pour Royal Bank of Scotland, lanterne rouge de la place londonienne, et Standard Chartered.

Cette dernière a certes renoué avec le bénéfice en 2016 mais a décidé de ne pas verser de dividende tandis que RBS a annoncé une forte augmentation de ses pertes neuf ans après son sauvetage par l'Etat.

Les banques italiennes ont également souffert malgré la réussite de l'appel au marché d'UniCredit (-2,89%).

Leur indice sectoriel a perdu 2,44%.

Hors secteur bancaire, Vivendi a perdu 3,94%, plus forte baisse du CAC 40 et de l'EuroStoxx 50, le groupe français de médias ayant publié des résultats 2016 grevés par les difficultés de sa filiale de télévision Canal+ en France.

En outre, le parquet de Milan a ouvert une enquête sur Vincent Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi, en raison de soupçons de manipulation de marché après la montée du groupe français au capital de l'italien Mediaset, contrôlé par la famille Berlusconi, a-t-on appris vendredi d'une source informée de cette initiative.

Autre déception pour les investisseurs, le chimiste allemand BASF, troisième plus forte baisse du Dax avec un repli de 2,88%, qui a été sanctionné sur ses prévisions pour 2017.

Contre la tendance, IAG, meilleure performance du FTSE et de l'EuroFirst 300, a bondi de 4,46% après avoir annoncé un programme de rachat d'actions.

Sur le marché obligataire, le rendement à deux ans allemand est tombé vendredi à un plus bas historique de -0,95% et il a enregistré sa plus forte baisse hebdomadaire depuis 2011.

Le programme de rachats obligataires de la Banque centrale européenne (BCE) et un marché qui spécule sur le fait qu'elle devra, dans ce cadre, racheter davantage de dette à plus court terme explique cette chute du rendement du papier à deux ans.

Aux changes, l'euro est resté stable autour de 1,0580 dollar. Le billet vert recule néanmoins face à un panier de devises de référence et au yen en raison des doutes sur la politique économique de Donald Trump.

Les cours du pétrole sont également en nette baisse, de près de 1%, après l'annonce d'une hausse des stocks de brut pour une septième semaine consécutive aux Etats-Unis.

(avec Danilo Masoni; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)