Le CAC 40 a cédé 0,47% (22,18 points) à 4.652,95. Sur l'ensemble du mois d'août, l'indice parisien a perdu 8,45%, sa plus forte baisse mensuelle depuis celle d'août 2011 (-11,29%).

A Francfort, le Dax a reculé de 0,49% sur la séance tandis que l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 et l'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonnaient respectivement 0,34% et 0,52%.

La Bourse de Londres est restée fermée en raison d'un jour férié en Grande-Bretagne.

"L'agitation sur les marchés va persister dans un avenir proche. La Chine en est le catalyseur mais la véritable raison de ce mouvement de vente est la nervosité liée au premier relèvement de taux aux Etats-Unis", dit Koen De Leus, économiste chez KBC à Bruxelles.

La Réserve fédérale américaine, qui n'a pas relevé ses taux directeurs depuis près de 10 ans, a laissé entendre qu'elle pourrait agir en ce sens lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire en septembre.

Les inquiétudes relatives à la santé de l'économie chinoise continuent en outre d'entretenir la volatilité sur les marchés.

Le principal indice de la Bourse de Shanghai, qui s'est effondré de plus de 40% depuis mi-juin, a encore cédé 0,8% lundi pour terminer le mois sur un recul de 12,5%.

Aux valeurs, ArcelorMittal a perdu 6,94%, plus forte baisse du CAC 40, après avoir annoncé la fermeture de hauts-fourneaux en Afrique du Sud.

Contre la tendance, la compagnie italienne Eni (+1,53%) a signé l'une des rares hausses - la plus forte - de l'EuroStoxx 50 après avoir annoncé au cours du week-end la découverte au large de l'Egypte d'un gisement de gaz naturel qui pourrait être l'un des plus importants au monde.

Sur le front du pétrole, les cours sont repartis à la hausse après l'annonce d'une baisse de la production américaine et une publication de l'Opep s'inquiétant de la chute des prix..

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street était orientée à la baisse, les investisseurs s'inquiétant de la proximité d'un renchérissement du coût du crédit.

(Patrick Vignal pour le service français, édité par Véronique Tison)