Le rebond de l'euro et des cours du pétrole depuis deux semaines a freiné la forte progression des marchés actions en Europe, portés depuis plusieurs mois par l'affaiblissement de l'euro lié au lancement par la Banque centrale européenne (BCE) d'une politique d'assouplissement quantitatif.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300, qui a gagné 18% en trois mois, a perdu 2,12% cette semaine, sa plus mauvaise depuis mi-décembre. Vendredi, il a pris 0,17% tandis que l'indice EuroStoxx 50 de la zone euro a gagné 0,25%.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,55% (27,71 points) à 5.034,06 points. Sur la semaine, l'indice recule de 1,05% après sept semaines consécutives de hausse et il s'apprête à signer son meilleur premier trimestre depuis 1998.

Le Dax allemand a progressé de 0,21%.

Le Footsie britannique a en revanche perdu 0,58%. La Bourse de Londres est fortement exposée aux valeurs minières, pénalisées par l'absence du moindre signe de réduction de la production mondiale de minerai de fer.

Anglo American a perdu 3,02%, Glencore 3,05%, BHP Billiton 2,27% et Rio Tinto 2,35%.

L'action du sidérurgiste ArcelorMittal a chuté encore plus fortement, de 4,3% à 8,81 euros, après un abaissement de recommandation de Citigroup.

L'indice sectoriel des ressources de base a ainsi perdu 1,76% tandis que celui des valeurs pétrolières a cédé 0,42%, entraîné par la rechute des cours du brut, sous 58 dollars le baril pour le Brent de la mer du Nord, au lendemain d'un bond provoqué par l'intervention militaire saoudienne au Yémen.

Le titre Novo Nordisk s'est adjugé plus de 10% à la Bourse de Copenhague, plus forte hausse de l'indice FTSEurofirst 300, le laboratoire danois s'apprêtant à soumettre aux autorités américaines une nouvelle demande d'homologation de son insuline Tresiba, le produit le plus prometteur de son portefeuille.

L'équipementier sportif allemand Adidas, qui espère augmenter ses ventes et sa rentabilité à un rythme plus soutenu dans les cinq prochaines années, a pris 2,76%.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait peu dans l'attente d'une intervention de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen.

(Bertrand Boucey pour le service français, avec Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Wilfrid Exbrayat)