L'activité est repartie après le long week-end de la Pentecôte mais les marchés ont été déstabilisés par les élections municipales et régionales de dimanche en Espagne, qui ont tourné au vote sanction contre le Parti populaire (PP, droite) de Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011.

À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,66% à 5.083,54 points. Le Footsie britannique a perdu 1,18% et le Dax allemand 1,61%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,99% et le FTSEurofirst 300 0,9%.

La poursuite de la hausse du dollar a aussi pesé sur les actions, ainsi que sur les matières premières, avec un baril de Brent en baisse de 1,75 dollar, sous les 64 dollars.

Le secteur de l'énergie en Europe a reculé de 1,13% dans le sillage des cours du pétrole, parmi les plus fortes baisses avec l'indice des ressources de base (-1,19%).

Les indices boursiers américains accusent des pertes de l'ordre de 1%, leur plus forte baisse en trois semaines, affectés par le dollar qui a atteint de nouveaux plus hauts en réaction à des indicateurs reflétant la vigueur des projets d'investissement aux Etats-Unis et un rebond de la confiance du consommateur américain. et

Ces bons indicateurs, et les déclarations de la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen évoquant un probable relèvement des taux cette année, dopent le dollar, qui oscille autour d'un pic de huit ans face au yen et d'un mois face à un panier de devises de référence.

Sur les marchés obligataires, un courant de ventes a été observé sur les dettes souveraines espagnole, portugaise et grecque (11,93%).

Altice (-6,55%) a essuyé le plus net recul de l'Eurofirst 300 après avoir été pris de vitesse par Charter Communications pour le rachat du deuxième câblo-opérateur américain Time Warner Cable.

En revanche, Ryanair affiche la forte hausse de l'indice paneuropéen, avec un bond de 5,39%, après avoir annoncé une hausse de 66% de son bénéfice annuel.

La banque italienne Monte dei Paschi di Siena a chuté de 16,82% au lendemain du lancement de sa nouvelle augmentation de capital.

A Paris, Vivendi (+1,41%) est en tête des hausses du CAC 40, des analystes continuant de spéculer sur les acquisitions que pourrait réaliser le groupe de médias.

A contrario, EDF (-1,76%) accuse la plus forte baisse du CAC. Des investisseurs s'interrogent sur l'offre d'un peu plus de deux milliards d'euros pour l'activité de réacteurs d'Areva (-2,81%) évoquée par Les Echos vendredi soir, un montant nettement plus élevé que prévu.

(Avec Marc Jones, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : EDF, Areva, CAC 40, Vivendi, Altice, DAX, Euro STOXX 50