l'emploi américain

PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, à l'exception de Londres et dans le sillage de Wall Street, refroidies par le chiffre de l'emploi américain.

Les entreprises américaines ont drastiquement freiné les embauches le mois dernier, les créations d'emplois tombant à 38.000, leur score mensuel le plus faible depuis septembre 2010 alors que l'économie américaine semblait récemment plutôt donner des gages de relative bonne santé.

"Le marché est plus inquiet" d'une possible dégradation de l'économie américaine "que rassuré" par l'éventualité que la banque centrale américaine (Fed) ne relève pas ses taux dans un avenir proche, explique Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

L'Eurostoxx 50 a reculé de 1,20%.

La Bourse de Paris a signé une quatrième séance de baisse vendredi (-0,99%).

L'indice CAC 40 a perdu 44,22 points à 4.421,78 points, dans un volume d'échanges de 3,4 milliards d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,21%.

Du côté des valeurs, Accor a pris la tête du CAC 40 (+6,73% à 40,45 euros) alors que Jin Jiang, actionnaire chinois à plus de 15% de l'hôtelier français, vise à monter à 29% à son capital, selon Le Figaro.

Airbus a reflué de 3,53% à 53,35 euros.

Mr Bricolage a pris 6,73% à 13,79 euros.

GTT a évolué en forte hausse (+1,54% à 30,65 euros).

La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,39%.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 24,02 points pour terminer à 6.209,63 points. Lors de l'ensemble de la semaine, l'indice vedette a perdu 0,98%.

Les actions liées aux valeurs minières ont bénéficié de l'affaiblissement du dollar.

Parmi ces dernières, Glencore s'est élevée de 5,52% à 135,65 pence, Anglo American de 5,17% à 617,90 pence, BHP Billiton de 3,48% à 833,60 pence et Rio Tinto de 1,58% à 1.895 pence. Les spécialistes de l'or ont grimpé encore plus fortement, à l'image du rebond du métal jaune dopé par la faiblesse du dollar: Fresnillo est monté de 7,57% à 1.123 pence et Randgold de 6,84% à 6.250 pence.

Les majors pétrolières ont elles aussi gagné du terrain. BP a gagné 1,54% à 358,55 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,05% à 1.683 pence.

Les banques ont en revanche subi le contrecoup des chiffres américains du chômage. RBS a cédé 1,08% à 237,20 pence, Lloyds 0,75% à 70 pence, Barclays 0,42% à 179,65 pence et HSBC 0,30% à 444,80 pence.

La grande distribution a lourdement chuté.

Tesco a perdu 4,42% 162 pence, Sainsbury's 4,17% à 246,20 pence et Morrison 3,82% à 188,90 pence.

La Bourse de Francfort a terminé en net repli.

L'indice vedette Dax a perdu 1,03% à 10.103,26 points sur la séance et 1,78% sur la semaine. Le MDax des valeurs moyennes a également peiné vendredi (-0,86% à 20.525,71 points).

Les énergéticiens RWE et EON ont enregistré une séance porteuse, en grimpant de respectivement 4,71% (à 12,12 euros) et 0,81% (à 8,69 euros).

Volkswagen a lâché 2,94% à 130,20 euros.

Deutsche Bank a terminé en bas du tableau (-3,82% à 15 euros).

Sur le MDax, l'industriel Kuka a avancé de 0,23% à 107,75 euros.

Madrid a clôturé en baisse de 1,74%, l'indice Ibex-35 reculant à 8.801,60% points.

Les banques ont souffert: l'action de Banco Popular a de nouveau dévissé de -5,80% à 1,57 euros, tandis que Banco Santander, première banque européenne par capitalisation, perdait 3,59% à 4,05 euros.

Dans le secteur de la construction, le cours d'Obrascon Huar Lain (OHL) chutait de 5,63% à 4,83 euros, suivi par le groupe de BTP Sacyr en baisse de 3,82% à 1,74 euros.

Seules deux valeurs restaient dans le vert à Madrid: le groupe sidérurgique et minier Arcelormittal prenait +0,95% et 4,57 euros. Le premier gestionnaire d'aéroports au monde, Aena, restait quasiment stable à 0,08% et 120,25 euros.

La Bourse de Milan a clôturé la semaine en sensible baisse, l'indice FTSE Mib perdant 1,53% à 17.495 points.

Les valeurs bancaires ont subi particulièrement la défiance des investisseurs. Banca Monte Paschi di Siena (BMPS), qui avait reculé mercredi de 3,8%, puis grimpé jeudi de 2,15%, est resdescendu de nouveau, perdant 4,17% à 0,588 euros. Unicredit a accusé aussi une forte chute de 4,41% à 2,644 euros, tandis que Banco populare Emilia Romagna a reculé de 3?79% à 4,32%.

Exor, le groupe d'investissements de la famille Agnelli, a perdu 4,05% à 32,22 euros, et la société financière Unipol a perdu 3,86 % à 3,188 euros.

Le groupe gazier Snam est parmi les rares modestes gagnants de la journée, en prenant 0,30% à 5,025 euros, de même que le maroquinier Ferragamo (+0,26%) à 19,25 euros.

L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,51% à 445,31 points.

Les plus grandes baisses enregistrées sont celles du groupe d'assurance néerlandais Aegon, qui a perdu 3,38% à 4,40 euros, et du groupe de travail temporaire Randstad, qui a chuté de 2,62% à 47,16 euros.

A la hausse, la sidérurgiste Arcelor Mittal a augmenté de 1,64% à 4,59 euros.

La Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,62%, l'indice BEL 20 des valeurs vedettes terminant à 3.490,55 points.

L'entreprise de biotechnologies Galapagos a enregistré une hausse de 3,20%, à 52,27 euros.

Parmi les treize valeurs en baisse, la plus importante est celle du groupe financier ING, qui a perdu 1,81% à 10,84 euros.

La Bourse de Lisbonne a clôturé en net recul de 1,54% à 4.775,20 points, encore une fois plombée par la banque BCP qui a dévissé de 10,11% à 2,4 centimes d'euro.

La première banque privée portugaise en termes d'actifs a perdu 25% de sa valeur boursière depuis le début de la semaine.

Vendredi, sa concurrente BPI a cédé 1,04% à 1,14 euro.

Le papetier Semapa (-3,06% à 10,62 euros), l'opérateur de télécommunications NOS (-2,29% à 6,35 euros) et le groupe de grande distribution Jeronimo Martins (-1,24% à 14,32 euros) figuraient également parmi les titres les plus pénalisés de la séance.

La Bourse suisse a clôturé en baisse.

Après avoir gagné un peu de terrain jusqu'en début d'après-midi, l'indice SMI a terminé à 8.148,40 points (-0,70%).

Seules 3 valeurs sont restées dans le vert: Swisscom (+1,48% à 478,60 francs suisses suisses), le groupe de luxe Richemont, qui gagne 0,85% à 59,05 francs suisses suisses, et le laboratoire biopharmaceutique Actelion (+0,43% à 165 francs suisses suisses).

Les valeurs bancaires ont en revanche souffert.

UBS, la plus grande banque suisse, a été soumise à une forte pression, perdant 3,35% à 14,41 francs suisses suisses, après avoir déjà reculé de 1,32% la veille.

Le numéro deux du secteur bancaire Crédit Suisse a terminé lui à 13,03 francs suisses suisses (-2,47%).

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