Wall Street est pour l'instant indiquée sans grand changement mais les investisseurs attendent à 12h30 GMT les tout premiers chiffres de la croissance américaine au troisième trimestre, qui pourraient influencer la tendance.

A Paris, le CAC 40 gagne 0,17% à 4.543,04 points à 10h35 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,18% et à Londres, le FTSE lâche 0,07%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,38%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,33% et le Stoxx 600 de 0,35%.

Ce dernier est repassé en territoire négatif sur le mois d'octobre, à cause entre autres de la chute de plus de 15% du groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk en réaction à la révision à la baisse de ses prévisions.

Les investisseurs font preuve d'une indulgence limitée face aux déceptions en matière de résultats, les sociétés qui ratent le consensus ou abaissent leur prévisions étant sévèrement sanctionnées.

Ce vendredi, outre Novo Nordisk, Gemalto abandonne ainsi 9,1% après la révision en nette baisse de ses objectifs. Quant à Royal Bank of Scotland, elle cède 1,3% après des résultats encore handicapés par les litiges et les restructurations.

De son côté, le brasseur AB InBev perd 3,75% après avoir revu ses ambitions à la baisse en raison de la faiblesse persistante du marché brésilien.

Plus globalement, les derniers chiffres de Bank of America Merrill Lynch et EPFR montrent que les fonds d'actions européens ont subi une 38e semaine consécutive de retraits, un record.

A la hausse néanmoins, Sanofi bondit de 6,8%, de loin la meilleure performance de l'EuroStoxx 50, après avoir battu le consensus au troisième trimestre, relevé ses prévisions et annoncé un plan de rachat d'actions. Sans la contribution du titre du groupe pharmaceutique, le CAC 40 perdrait près de 0,5%.

Parallèlement, le rendement des emprunts d'Etat allemands à dix ans, référence pour l'ensemble de la zone euro, a atteint 0,22%, son plus haut niveau depuis début mai, profitant d'un regain de spéculation sur une possible atténuation progressive du soutien monétaire de la BCE.

"Les spéculations sur le 'tapering' en Europe augmentent avec l'amélioration des anticipations d'inflation et les craintes de voir les banques centrales appuyer sur la pédale de frein, notamment la BCE", explique Daniel Lenz, de DZ Bank.

Sur le marché des changes, le dollar est stable face aux autres grandes devises et l'euro se traite autour de 1,0910 dollar. La livre sterling, elle, souffre d'une décision de la Cour suprême d'Irlande du Nord jugeant que le droit de la province ne restreint pas la capacité du gouvernement britannique à invoquer l'article 50 du traité européen pour lancer le processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le pétrole, lui, reste pénalisé par les doutes sur la capacité des grands pays producteurs à conclure un accord sur l'encadrement de la production. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède environ 0,5% à 49,70 dollars le baril, le Brent autour de 0,2% à 50,35 dollars.

(Atul Prakash; Marc Angrand pour le service français, édité par Patrick Vignal)