Les valeurs européennes ont progressé de 14% sur les deux premiers mois de l'année, dopées par la perspective de la mise en place ce mois-ci d'un programme massif de rachats d'obligations souveraines par la Banque centrale européenne.

À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,03% à 4.949,21 points vers 8h30 GMT. À Francfort en revanche, le Dax gagne 0,41% et à Londres, le FTSE prend 0,3%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,22% et le FTSEurofirst 300 progresse de 0,17%.

Toutefois, l'optimisme croissant des investisseurs vis-à-vis de la zone euro sera mis à l'épreuve avec la publication ce matin des résultats définitifs des enquêtes Markit sur l'activité manufacturière en Europe.

L'activité des fusions et acquisitions anime la cote, notamment dans le secteur des télécoms, dont l'indice européen progresse de 0,37%.

Vivendi perd 4,6%, plus forte baisse du CAC et de l'EuroStoxx 50, le marché sanctionnant l'annonce de la vente de sa part résiduelle dans l'opérateur SFR à un prix jugé peu attractif ainsi qu'un retour aux actionnaires plus faible qu'espéré. Le groupe a décidé de céder à Altice (+4%) sa part résiduelle dans Numericable-SFR (+2,65%).

A Milan, Telecom Italia gagne plus de 2% après les déclarations du PDG d'Orange (+0,46%) au Journal du dimanche sur l'intérêt d'un éventuel rapprochement entre les deux groupes.

Airbus progresse de 1,1%. Tom Enders, son président exécutif, a clairement laissé entendre qu'il n'excluait pas de solliciter un nouveau mandat à la tête de l'avionneur.

Lafarge perd 1,3% alors qu'Holcim envisage d'accorder une prime exceptionnelle à ses actionnaires pour tenter de remporter leur adhésion au projet de fusion avec le groupe français, selon un journal suisse.

A Madrid, Bankia prend 4,4% après avoir publié des résultats 2014 en forte hausse malgré de lourdes provisions pour d'éventuels dédommagements à de milliers de petits actionnaires.

Sur le marché des changes, le dollar a atteint son plus haut niveau depuis septembre 2003 après l'annonce samedi par la Banque centrale de Chine de la baisse de ses principaux taux directeurs, la deuxième en trois mois, pour soutenir la croissance et lutter contre le risque de déflation.

L'euro se stabilise face au dollar, autour de 1,1192, en attendant surtout la réunion jeudi de la Banque centrale européenne (BCE) qui devrait apporter des précisions sur son programme de rachats de dette souveraine.

Sur le front du pétrole, le Brent recule encore dans un contexte de dollar fort et d'offre abondante, mais ses pertes sont limitées par l'annonce d'une amélioration de l'activité manufacturière en Chine.

Les tensions semblent s'apaiser autour du dossier grec. Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a fait savoir que les créanciers du pays pourraient lui verser d'ici un mois une partie des 7,2 milliards d'euros auxquels elle a encore droit dans le cadre du plan d'aide en cours à condition qu'Athènes commence à mettre en oeuvre les réformes nécessaires.

(Avec Francesco Canepa, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : CAC 40, LAFARGE, Vivendi, Altice, DAX, BCE Inc., Euro STOXX 50, Telecom Italia SpA, Holcim