À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 2,22% (+91,85 points) à 4.233,09 points. Le Footsie britannique a pris 1,28% et le Dax allemand 2,33%, tandis que l'indice le FTSEurofirst 300 1,64% et l'EuroStoxx 50 2,55%.

Aucune des 50 valeurs composant ce dernier n'a terminé dans le rouge.

La Banque du Japon (BoJ) a approuvé vendredi une accélération des achats d'obligations d'Etat japonaises et un triplement des achats de fonds indiciels et de fonds immobiliers, dans le but de favoriser la remontée de l'inflation.

Cette initiative inattendue intervient trois jours après l'annonce par la Réserve fédérale américaine de mettre un terme à ses propres achats d'actifs, une politique d'assouplissement quantitatif (QE) qui a favorisé la hausse des actions ces dernières années.

De son côté, le fonds de pension public japonais GPIF, qui gère quelque 950 milliards d'euros d'actifs, a annoncé qu'il allait plus que doubler la part des actions japonaises et étrangères dans son portefeuille.

"C'est l'euphorie sur les marchés après la décision de la BoJ. Cela va aider à compenser la fin du QE de la Fed et cela montre aussi à quel point les banques centrales sont déterminées dans leur lutte contre l'inflation", a commenté Pierre Martin, trader de Saxo Bank.

A Wall Street, au moment de la clôture en Europe, l'indice Dow Jones prenait 0,95% après avoir inscrit un nouveau plus haut historique à 17.395,54 points. Le Standard & Poor's 500 prenait 0,89% et le Nasdaq 1,21%.

Parallèlement, le dollar s'appréciait de 0,8% face à un panier de devises de référence et l'euro s'échangeait autour de 1,2530 dollar, après une brève incursion sous 1,25, près de ses plus bas depuis plus de deux ans. Quant au yen, il a touché un plus bas de près de sept ans face au dollar.

Parmi les valeurs en vue en Europe, BNP Paribas a pris 3,46% après ses résultats trimestriels, en net rebond après la perte historique d'avril-juin due à l'amende record infligée au groupe par les autorités américaines.

Les banques britanniques se sont distinguées elles aussi, les propositions de la Banque d'Angleterre en matière de durcissement des ratios de solvabilité imposés au secteur s'étant révélés moins sévères qu'attendu. Barclays a bondi de 8,2%, Royal Bank of Scotland de 6,2%.

La bonne santé du billet vert a par ailleurs profité à Airbus Group, qui s'est adjugé 3,69%.

Les emprunts d'Etat américains cèdent du terrain après les indicateurs conjoncturels du jour, qui montrent entre autres une progression plus forte qu'attendu de la croissance dans la région du Chicago et du moral des ménages. Le rendement à 10 ans américain remonte ainsi à 2,3353%.

En Europe, le regain d'appétit pour le risque a profité aux emprunts d'Etat des pays périphériques, dont les rendements ont reflué.

Le pétrole, lui, est toujours orienté à la baisse, pénalisé par l'appréciation du dollar. Le brut léger (WTI) cède 1,26% à 80,10 dollars le baril et le Brent 1,25% à 85,16 dollars.

Le CAC 40 a gagné 2,52% sur la semaine mais cédé 4,15% sur le mois d'octobre, sa plus forte baisse mensuelle depuis juin 2013. Pour le FTSEurofirst 300, la hausse hebdomadaire atteint 2,79% mais octobre se solde par un recul de 2,22%.

(Marc Angrand pour le service français)