Le recul inattendu du moral des investisseurs allemands en août a également pesé sur la tendance.

À Paris, le CAC 40, dont toutes les composantes ont clôturé dans le rouge, a terminé en baisse de 1,86% (96,38 points) à 5.099,03 points. Le Footsie britannique a abandonné 1,06% et le Dax allemand a plongé de 2,68%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a cédé 1,90% et le FTSEurofirst 300 1,68%.

La conclusion d'un accord entre la Grèce et ses créanciers internationaux sur un nouveau plan d'aide d'environ 85 milliards d'euros a en revanche permis à la Bourse d'Athènes de progresser de 2,14%, notamment portée par la progression du secteur bancaire, qui s'est adjugé 2,95%.

La dévaluation du yuan décidée mardi par la Chine à la suite d'une série d'indicateurs macroéconomiques décevants a pesé sur les secteurs particulièrement exposés au marché chinois, comme l'automobile, dont l'indice sectoriel a plongé de 4,22%, ou les ressources de base (-4,1%).

"Ce qui est bon pour la croissance de la Chine est malheureusement mauvais pour tous les autres (pays)", relève Bill McQuaker, de Henderson Global Investors.

Les valeurs du luxe ont également été malmenées et Kering, LVMH, Richemont et Swatch Group ont lâché entre 3,9% et 5,4%.

Des entreprises ayant publié leurs résultats ce mardi se sont également distinguées. Les investisseurs ont été déçus par les annonces du leader mondial de l'intérim Adecco (-4,4%) mais ont salué celles de l'assureur britannique Prudential et du fabricant de bijoux danois Pandora, qui affichent les deux plus fortes hausse du FTSEurofirst 300, avec des gains d'environ 4,7%.

Le recul des marchés actions a porté les obligations de référence. La dette allemande à dix ans et la dette américaine de même échéance ont ainsi vu leur rendement se détendre.

Les cours du pétrole ne sont pas épargnés par les inquiétudes sur l'économie chinoise et effacent la majeure partie de leurs gains de lundi, alors que l'Opep a relevé sa prévision de production mondiale.

(Sudip Kar-Gupta; Myriam Rivet pour le service français, édité par Bertrand Boucey)