L'investisseur activiste Carl Icahn a estimé que le marché risquait de subir une "forte baisse", notant que les valorisations étaient élevées et que la hausse des bénéfices des entreprises était davantage le fait du bas niveau des coûts de financement que d'une gestion judicieuse.

Les intervenants prennent leurs profits après les records touchés la veille. À Paris, l'indice CAC 40 perd 1,1% à 4.273,18 points vers 11h05 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,49% et à Londres, le FTSE cède 0,57%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonne 0,89%, alourdi par les secteurs cycliques, à l'exception de l'automobile, et financiers.

L'annonce en fin de matinée d'une hausse plus forte que prévu de l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne n'a pas inversé la tendance, ni réduit les pertes.

L'euro reste stable autour de 1,35 dollar.

"Les multiples (de valorisation des marchés européens) sont proches de pics pluriannuels. Cela signifie que les marchés ne sont plus bon marché et qu'il nous faut une certaine amélioration des résultats pour justifier une nouvelle hausse", note Gerhard Schwarz, responsable de la stratégie chez Baader Bank.

Le secteur automobile s'en tire toutefois plutôt bien, avec une perte modeste, de 0,34%, à la suite de la confirmation de la reprise du marché automobile européen en octobre. Renault, qui a vu ses ventes augmenter de 14%, prend 1,1%, soit la plus forte hausse du CAC 40.

A Amsterdam, DSM s'adjuge 3,5% après avoir annoncé la scission de sa division pharmaceutique dans le cadre d'une opération de deux milliards d'euros menée avec le fonds de capital investissement JLL.

Sur le marché des changes, le dollar recule de 0,1% face à un panier de devises, sous le coup d'un appétit plus marqué pour le risque de la part des investisseurs, alimenté par les réformes chinoises et la perspective d'une poursuite des achats d'actifs de la Réserve fédérale à leur rythme actuel.

Toutefois, des déclarations de William Dudley, président de la Fed de New York et ardent défenseur d'une politique ultra-accommodante, qui s'est dit "plus optimiste" sur la reprise de l'économie, limitent ses pertes.

Sur le front du pétrole, le Brent se stabilise vers 108,40 dollars le baril en attendant l'issue des négociations nucléaires avec l'Iran cette semaine.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat