L'apparente coopération entre les séparatistes ukrainiens et les enquêteurs internationaux pour faire la lumière sur le Boeing de Malaysia Airlines soulage quelque peu les investisseurs.

Les deux boîtes noires de l'avion abattu jeudi dernier dans l'est de l'Ukraine ont été remises aux experts malaisiens à Donetsk mardi tandis que les corps d'une partie des victimes du crash étaient en route vers les Pays-Bas, pays d'où étaient originaires le plus grand nombre de victimes.

Autre point chaud du globe, la bande de Gaza dont Israël poursuit le pilonnage, alors que le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, est arrivé dans la région pour pousser à la conclusion d'un cessez-le-feu après deux semaines de conflit.

En l'absence d'indicateurs économiques de poids - hormis aux Etats-Unis - ce sont donc la géopolitique et les résultats de sociétés, qui commencent à tomber également en Europe, qui devraient dicter l'orientation des places européennes. Et de fait, certains résultats mitigés publiés en matinée pourraient freiner la progression de la cote.

Dans les premiers échanges, le CAC 40 gagne 0,59% à 4.329,95 points. Le FTSE londonien et le Dax allemand avance dce 0,42% et 0,66% respectivement. L'indice FTSEurofirst 300 prend 0,52% et l'EuroStoxx 50 0,60%.

La plupart des indices sectoriels sont en hausse, au premier rang desquels ceux des valeurs énergétiques et des ressources naturelles qui gagnent respectivement 1,46% et 1,38%.

Dans ces secteurs, Total, avec un gain de 2,31%, est pour l'instant la première hausse de l'EuroStoxx 50 ainsi que celle du CAC 40. L'italien Saipem (+2,84%) est la principale hausse du FTSEurofirst 300.

En revanche, Publicis (-5,18%) est la plus forte perte à la fois du FTSEurofirst 300 et de l'EuroStoxx 600. Le publicitaire a prévenu mardi qu'il lui serait "très difficile" d'atteindre sa prévision de croissance du chiffre d'affaires pour 2014 après un coup de frein brutal au deuxième trimestre, conséquence notamment du projet de fusion avorté avec Omnicom OMC.N qui a accaparé ses équipes pendant plusieurs mois.

Credit Suisse (-0,77%) a fait état mardi de sa plus forte perte trimestrielle depuis l'effondrement de Lehman Brothers, en raison notamment d'une charge de 1,6 milliard de francs suisses (1,32 milliard d'euros) destinée au règlement d'un litige avec la justice américaine.

C'est aussi l'une des principales pertes du FTSEurofirst 300.

Sur le marché des changes, l'euro et le dollar progressent très légèrement contre le yen, le relatif apaisement sur le front ukrainien, qui a porté les places asiatiques, expliquant ce modeste fléchissement de la monnaie nippone.

Ces tensions géopolitiques permettent au marché pétrolier de rester soutenu. Ce dernier tire également parti des prévisions d'une forte baisse des réserves de brut américaines. On estime qu'elles auraient diminué de 2,8 millions de barils dans la semaine au 18 juillet, selon une enquête Reuters auprès de quatre analystes.

Ces mêmes tensions ont permis à l'once d'or de dépasser les 1.300 dollars ces derniers jours. Elle reste au-dessus de ce seuil mais elle est en recul.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Nicolas Delame)