L'investisseur activiste a estimé que le risque existait de voir le marché subir une "forte baisse", notant que les valorisations étaient élevées et que la hausse des bénéfices des entreprises était davantage le fait du bas niveau des coûts de financement que d'une gestion judicieuse.

Les intervenants prennent leurs bénéfices après trois séances de hausse d'affilée. A Paris, le CAC 40 perd 0,66% à 4.291,84 points vers 8h30 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,4% et à Londres, le FTSE recule de 0,61%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 se replie de 0,63%.

"Rien de ce qu'il a dit n'était particulièrement surprenant et beaucoup d'investisseurs pensent la même chose de ces hausses mais cela à tout de même déclenché un courant de prises de profits au-dessus de la barre psychologique des 1.800 points sur le S&P et de 16.000 sur le Dow Jones", écrit Michael Hewson, responsable de l'analyse de marché chez CMC Markets.

"On en est arrivé à un point où les investisseurs sont moins intéressés par les fondamentaux du marché et des sociétés dans lesquelles ils investissent que par la direction que prendront les banques centrales, notamment la Fed."

Sur le plan macro-économique, les intervenants seront attentifs à l'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands, publié à 10h00 GMT.

L'EuroStoxx 50, indice des valeurs vedettes de la zone euro, a pris 2% au cours des trois dernières séances, pour atteindre ses plus hauts niveaux en cinq ans lundi, soutenu par des signes de reprises en zone euro et par la perspective que les banques centrales continuent d'alimenter généreusement les marchés en liquidités.

L'automobile s'en tire plutôt bien, avec une petite perte de 0,17%, à la suite de la confirmation de la reprise du marché automobile européen.

Ailleurs, DSM s'adjuge 3,5% après avoir annoncé la scission de sa division pharmaceutique dans le cadre d'une opération de deux milliards d'euros menée avec le fonds de capital investissement JLL.

Sur le marché des changes, le dollar recule face à un panier de devises, sous le coup d'un appétit plus marqué pour le risque de la part des investisseurs, alimenté par les réformes chinoises et la perspective d'une poursuite du programme d'achats d'actifs de la Fed à son rythme actuel.

Mais des déclarations de William Dudley, le président de la Fed de New York ardent défenseur d'une politique ultra-accommodante, qui s'est déclaré "plus optimiste" sur la reprise de l'économie, ont limité les pertes.

Le pétrole recule après les déclarations de William Dudley. Celles-ci pourraient laisser penser que la banque centrale est plus près qu'on ne le pense généralement de réduire le rythme de ses achats d'actifs.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat