La tendance de fond restant néanmoins positive, encouragée par l'annonce en matinée d'une légère amélioration de la croissance allemande au quatrième trimestre 2013, soutenue surtout par le commerce extérieur, alors que la demande intérieure a pesé après avoir porté la reprise jusque-là.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,52% à 4.396,18 points vers 12h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,47% et à Londres, le FTSE 0,94%, alourdi par les valeurs minières. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 recule de 0,40% et l'EuroFirst 300 retombe de 0,43%.

Les marchés européens ont connu un vif rebond depuis trois semaines, l'indice EuroFirst 300 ayant repris 7%, soutenu par de bons résultats et des indicateurs de conjoncture en amélioration dans la zone euro.

Ce "rally" a propulsé plusieurs indices à des niveaux record lundi, notamment le CAC 40 qui a clôturé à son plus haut niveau depuis début septembre 2008 et le Footsie londonien qui a fini à 1,2% de son record de décembre 1999, tandis que le S&P 500 touchait un pic historique à Wall Street en séance.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,15% à 0,20%.

Aux valeurs, Vivendi perd 3,4%, plus forte baisse du CAC 40, après avoir fait état d'une nouvelle baisse marquée de ses résultats en 2013, encore une fois pénalisés par les difficultés de sa filiale télécoms SFR pour laquelle il a enregistré une dépréciation de plus de 2 milliards d'euros.

Bouygues perd 2,4% et Iliad 2,1% dans son sillage.

A Francfort, BASF, le numéro un mondial de la chimie par le chiffre d'affaires, recule de 1,17%, les investisseurs étant déçus par ses prévisions de résultat opérationnel pour l'année.

Le groupe médical allemand Fresenius Medical Care (FMC) chute de 6,7% après avoir annoncé une nouvelle baisse inattendue de son bénéfice en 2014 en raison de la contraction des dépenses de santé aux Etats-Unis. Ce recul et celui de sa holding de FMC (-8,5%) contribuent beaucoup à la baisse du Dax.

Sur le marché obligataire, les coûts d'emprunt à deux ans de l'Italie ont touché un nouveau plus bas depuis la création de l'euro à l'occasion de la première adjudication de dette, de 2,5 milliards d'obligations, depuis la désignation de Matteo Renzi au poste de président du Conseil.

Sur le marché des changes, le yuan chinois est tombé sous le point pivot fixé par la Banque populaire de Chine (PBOC), les économistes soupçonnant la banque centrale de vouloir intervenir pour alimenter la volatilité de la devise en vue d'un élargissement de sa marge de fluctuation. Ce recul du yuan entraîne le dollar australien dans son sillage, qui cède environ 0,3%.

Après avoir perdu environ 0,5% la veille, le taux du yuan offshore a trouvé mardi un niveau de soutien autour de 6,1270 pour un dollar.

"Il est difficile de savoir quel sera l'impact de la baisse du yuan parce que le marché ne sait pas ce qui la motive - est-ce une volonté de la PBOC de limiter la spéculation, des tensions accrues entre la Chine et les Etats-Unis ou bien quelque chose d'autre?", souligne Vincent Crimmins, responsable de la stratégie et du trading sur le marché des changes de Bank of Ireland.

La livre a atteint des plus hauts du jour face à l'euro et au dollar juste après des déclarations d'Ian McCafferty. Ce membre du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre a jugé que les anticipations de hausse des taux au printemps 2015 n'étaient "pas déraisonnables".

Le dollar perd un peu de terrain face au yen en attendant de nouveaux indicateurs économiques, tandis que l'euro progresse après le PIB allemand.

Sur le front du pétrole, le baril de Brent recule un peu après avoir été dopé par des inquiétudes concernant l'approvisionnement.

La Commission européenne va publier à 12h45 GMT ses prévisions économiques d'hiver pour les 28 pays de l'Union européenne. Olli Rehn, commissaire aux Affaires économiques et monétaires, donne dans la foulée une conférence de presse.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)