PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes se sont montrées timides lundi en l'absence de nouvelles macro-économiques marquantes, les investisseurs attendant les importantes annonces de la semaine.

"La semaine débute par un regain de prudence" en raison à la fois "de la réapparition de tensions liées au Brexit" et "du fait d'un agenda très chargé" dans les prochains jours avec de gros indicateurs et les réunions des banques centrales japonaise et américaine, a résumé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

La publication d'un baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemands "relativement bon a constitué la bonne nouvelle de la matinée et a permis aux indicateurs européens d'accélérer", a-t-il détaillé.

"Les entreprises allemandes se montrent ainsi toujours plus optimistes qu'au printemps, et ce malgré l'incertitude qui est toujours à attendre" après le Brexit, a commenté Heinrich Bayer, économiste de Postbank.

A Londres, "le principal frein sur le marché dans l'après-midi semble être venu du secteur des matières premières: les cours du Brent ont perdu près de 2%, précipitant le baril d'or noir sous les 45 dollars", a expliqué Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

L'Eurostoxx 50 a clôturé à l'équilibre (+0,03%)

A Paris, l'indice CAC 40 a gagné 0,16% à 4.388,00 points.

Un premier semestre meilleur que prévu a bénéficié à Sartorius Stedim Biotech (+4,67% à 64,79 euros) ainsi qu'à SEB (+7,07% à 122,65 euros).

Air France-KLM a été pénalisé (-2,32% à 5,26 euros) par un abaissement de recommandation de Société Générale et par un appel à la grève à partir de mercredi. L'Oréal a lui progressé (+0,37% à 175,20 euros) après l'annonce d'un accord définitif pour l'acquisition de IT Cosmetics.

EDF a fini à l'équilibre (+0,05% à 11 euros).

A Londres, l'indice FTSE-100 a reculé de 0,30% à 6.710,13 points.

Les compagnies pétrolières ont pâti du recul des cours du brut, à l'image de BP (-2,60% à 440,35 pence) et de Royal Dutch Shell (action "B") (-2,54% à 2.093,50 pence).

Du côté des compagnies minières, le repli des cours de l'or a pénalisé Randgold (-3,39% à 8.550 pence) et Fresnillo (-1,64% à 1.801 pence) mais aussi Rio Tinto (-0,53% à 2.350,50 pence) et BHP Billiton (-0,40% à 921,10 pence).

EasyJet (-0,68% à 1.020 pence) et IAG (-0,62% à 403,40 pence) ont reculé. Leur concurrente irlandaise Ryanair a annoncé qu'elle renonçait à accroître son trafic au départ du Royaume-Uni en raison des incertitudes liées au Brexit.

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a progressé de 0,50% à 10.198,24 points. Parallèlement, le MDax des valeurs moyennes a avancé de 0,33% à 20.878,95 points.

De grands groupes ont mené la danse comme ThyssenKrupp (+1,49% à 19,80 euros) ou Adidas (+1,53% à 139,10 euros).

HeidelbergCement a fait du surplace (+0,08% à 71,42 euros) après l'annonce de vente d'actifs en Belgique, principalement la Compagnie des Ciments Belges (CCB).

Parmi les valeurs à la peine ont figuré Deutsche Börse (-0,31% à 73,24 euros), à la veille de l'expiration de son offre de fusion avec le britannique LSE, ainsi que Lufthansa (-0,29% à 10,28 euros).

A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 0,52% à 16.692 points.

La banque BMPS reste la plus affectée (-8,43% à 0,2857 euro). Selon le quotidien économique Il Sole 24 Ore, elle aurait obtenu de mauvais résultats aux tests de l'Autorité bancaire européenne (EBA).

Parmi les autres banques, certaines étaient à la peine comme Banca popolare di Milano (-2,86%, à 0,4076 euro) ou Intesa Sanpaolo (-1,84%, à 1,92 euro), tandis que d'autres ont résisté, à l'image de Mediobanca (+0,84%, à 5,99 euros) ou Unicredit (+0,35%, à 2,294 euros).

Le groupe de services financiers Azimut a réalisé la meilleure performance (+3% à 15,77 euros), suivi des marques de luxe Tod's (+2,79%, à 50,05 euros) et Moncler (+2,47% à 15,78 euros).

A Madrid, l'indice Ibex 35 a fini en baisse de 0,28% à 8.575,70 points, sauvé par les valeurs du BTP telles que Acciona (+2,38% à 69,45 euros) et ACS (+1,45% à 25,95 euros).

Les valeurs bancaires ont en revanche terminé dans le rouge à l'image de Banco Santander (-2,29% à 3,79 euros).

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a glissé de 0,11% à 452,84 points.

Les baisses les plus importantes reviennent au groupe de forage pétrolier et gazier SBM (-3,09% à 11,92 euros) et à la major pétrolière Shell(-2,24% à 24,46 euros).

L'indice SMI de la Bourse suisse est resté stable à 8.194,41 points,tout comme l'action du géant de l'alimentation Nestlé, inchangée à 78,15 francs suisses suisses.

Deux poids lourds du SMI, les groupes pharmaceutiques Novartis (-0,18% à 82,20 francs suisses suisses) et Roche (-0,40% à 248,80 francs suisses suisses) ont légèrement reculé.

Les bancaires, elles, se sont bien portées, à l'image de Julius Baer (+2,91% à 41,09 francs suisses suisses) qui a quadruplé son bénéfice semestriel, de Credit Suisse (+1,14% à 11,51 francs suisses) et d'UBS (+0,99% à 13,29 francs suisses suisses).

La Bourse de Lisbonne a grapillé 0,08% à 4.654,01 points, grâce notamment au géant de la grande distribution Jeronimo Martins (+2,06% à 14,36 euros), au papetier Semapa (+1,50% à 11,19 euros) et à l'électricien EDP (+1,33% à 3,04 euros).

Dans le rouge figuraient la banque BCP (-3,47% à 1,95 centime d'euro) et le groupe pétrolier et gazier Galp Energia (-2,59% à 12,21 euros).

A Bruxelles, l'indice Bel 20 est resté à l'équilibre (+0,02%, à 3.451,08 points).

Ackermans a affiché la meilleure performance (+1,25% à 105,30 euros), suivi par le géant de la distribution Ahold Delhaize (+1,22% à 21,96 euros).

Parmi les perdants, les bancaires KBC et ING ont abandonné respectivement 0,91% à 44,86 euros et 1,68% à 9,98 euros.

bur-hse/nas