À Paris, le CAC 40 recule de 0,21% à 4.186,34 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,1% et à Londres, le FTSE 0,55% après avoir effacé toutes ses pertes liées au Brexit mercredi. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,28% et le FTSEurofirst 300 0,41%.

L'indice des valeurs bancaires accuse une perte de 1,76%, plus forte baisse sectorielle, en raison notamment des banques allemandes et italiennes.

Les deux principales banques italiennes, UniCredit (-5,40%), qui a perdu quasiment un tiers de sa valeur depuis le référendum de jeudi dernier en Grande-Bretagne, et Intesa Sanpaolo (-4,98%), repartent à la baisse après un timide rebond la veille. Les deux titres sont en tête des reculs de l'EuroFirst 300.

L'Allemagne et la Commission européenne ont invité mercredi l'Italie à respecter les règles communautaires en raison de l'intention prêtée au gouvernement de Matteo Renzi d'apporter une aide financière au secteur bancaire italien pour faire face aux turbulences provoquées par le "Brexit".

Deutsche Bank et Santander perdent également du terrain, respectivement 4,30% et 2,96%. Leurs filiales américaines ont à nouveau échoué à des tests de résistance imposés par la Réserve fédérale.

Royal Bank of Scotland (-4,66%) figure aussi parmi les plus nets replis de l'EuroFirst 300, Morgan Stanley ayant abaissé sa recommandation.

Les secteurs des ressources de base (-1,44%) et du transport et loisirs (-1,48%) tirent également la tendance vers le bas, alors que les valeurs technologiques (-0,19%) affichent la meilleure résistance.

Sur le marché des changes, la livre se stabilise à 1,3431 dollar mais reste loin de son plus bas de 31 ans touché lundi à 1,3122 dollar.

Le dollar marque également une pause et reste près de son pic de trois mois et demi face à un panier de devises de référence.

L'euro reste sous pression, cédant 0,2% face au dollar, à 1,1105 mais reste largement au-dessus de 1,0912 dollar touché dans la tourmente vendredi dernier, là aussi son point le plus bas depuis trois mois et demi.

Les rendements des obligations de la zone euro rebondissent un peu avec le repli des actions, après avoir touchés des plus bas record ces derniers jours.

Le baril de pétrole efface une partie de ses gains de la veille, les craintes d'un mouvement de grève en Norvège s'étant apaisées. Le Brent recule de 1,2% à 50 dollars le baril tout rond après avoir pris plus de 4% la veille.

Le pétrole a à peu près récupéré toutes ses pertes liées au choc du Brexit. Le Brent a gagné 26% sur le trimestre dans l'espoir que la baisse de la production dans certains pays débouche sur un rééquilibrage du marché mondial.

(Sudip Kar-Gupta, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)