La plupart des intervenants s'attendent à ce que la Fed renonce à dire que les taux d'intérêt resteront encore bas pendant une "période considérable". Mais certains pensent que le plongeon du pétrole, qui a tiré vers le bas les anticipations d'inflation, et la crise financière russe pourraient l'inciter à plus de prudence. Le communiqué de la Fed sera publié à 19h GMT et la conférence de presse de la présidente Janet Yellen débute à 19h30 GMT.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,46% à 4.074,23 points vers 13h. À Francfort, le Dax cède 0,63% et à Londres, le FTSE se replie de 0,77%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,83% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,55%.

Les indices sectoriels liés au pétrole (+0,05%) et aux ressources naturelles (+0,3%) sont les deux seuls à afficher des gains à ce stade de la journée.

Athènes fait exception et gagne encore 3,2% après avoir chuté la semaine dernière de plus de 20% en trois jours, tandis que les rendements obligataires bondissaient au-delà de 9%, à la suite de la décision du Premier ministre Antonis Samaras d'avancer la date de l'élection présidentielle.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,34% à 0,64%.

Le rouble peine à rebondir après sa lourde chute de la veille et de la semaine dernière, bien que le ministère des Finances ait commencé à vendre des devises étrangères prélevées sur ses réserves.

Les valeurs exposées à la Russie sont encore une fois délaissées. La banque autrichienne Raiffeisen Bank (-7,6%) se traite près de ses plus bas historiques. Des sources au fait du dossier ont dit à Reuters qu'elle envisageait de vendre sa filiale polonaise Raiffeisen Polbank.

"L'attaque cette semaine sur le rouble a été assez violente et le marché anticipe maintenant une récession en Russie l'an prochain", dit Arnaud Scarpaci, gérant de fonds chez Montaigne Capital. "Beaucoup de sociétés européennes exposées à la Russie sont sous pression. On préfère éviter des titres comme Metro, Nokian ou Société générale, au moins jusqu'à ce que la situation se stabilise en Russie."

A Paris, Hermès (+6%) s'illustre une nouvelle fois en signant la plus forte hausse de l'indice SBF 120, porté par l'augmentation sensible de son capital flottant avec la distribution ce mercredi des actions détenues par LVMH, qui perd de son côté 8,6%.

Sur le marché obligataire, le rendement des Bunds allemand, valeur de référence pour les coûts d'emprunt des Etats membres de la zone euro, se maintient près de son plus bas record touché la veille, à 0,59%.

Sur le front du pétrole, le Brent perd encore 1,4%, vers les 59 dollars le baril, alors que les grands producteurs signalent qu'ils ne réduiront pas leur production en dépit de l'abondance de l'offre et de la faiblesse de la demande.

Le dollar reprend un peu de terrain en attendant les déclarations de la Fed, après son recul des derniers jours mais reste affaibli par le pétrole, la Russie et les spéculations selon lesquelles la Fed pourrait opter pour la prudence.

(Avec Lionel Laurent, Blaise Robinson et Sudip Kar-Gupta, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)