PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes étaient sans direction franche mercredi, évoluant toutefois dans une marge étroite, les hésitations de Wall Street étant selon les marchés plus ou moins compensées par de bons indicateurs ou des résultats d'entreprises.

Les investisseurs se montrent également prudents en raison des incertitudes politiques grandissantes en Europe et avant un compte-rendu de la banque centrale américaine.

"D'une manière générale depuis le début de l'année, on sent qu'on a quand même des marchés, en tout cas en Europe, et en France essentiellement, qui sont un peu poussifs", a commenté Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

L'Eurostoxx 50 a fini stable.

A Londres, l'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a gagné 0,38% à 7.302,25 points, soutenue par une révision à la hausse de la croissance du PIB britannique au quatrième trimestre et par les bons résultats de la banque Lloyds.

Selon une nouvelle estimation officielle, au quatrième trimestre, la croissance a atteint 0,7% par rapport au troisième, soit 0,1 point de plus qu'estimé le mois dernier.

Cette bonne nouvelle a semblé profiter aux groupes de la distribution:. Tesco a grimpé de 1,07% à 193,40 pence, Morrison de 1,10% à 247,90 pence et Sainsbury de 0,49% à 267,10 pence.

Lloyds Banking Group, qui a annoncé avoir dégagé en 2016 son bénéfice le plus élevé en dix ans, a bondi de 4,39% à 69,70 pence. HSBC, qui avait plongé mardi après des résultats décevants, s'est repris de 2,10% à 679,70 pence.

Le géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire Unilever a avancé pour sa part de 5,70% à 3.791 pence, après avoir annoncé qu'il étudiait ses options stratégiques après avoir rejeté l'offre de son rival américain Kraft Heinz.

InterContinental Hotels Group a chuté de 2,81% à 3.770 pence, continuant de payer la fonte de ses bénéfices annuels annoncée la veille.

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 0,26% à 11.998,59 points, à proximité de ses plus hauts niveaux du printemps 2015, à l'issue d'une séance marquée par une pluie d'indicateurs et d'annonces d'entreprises allemandes.

Selon le baromètre Ifo, le moral des entrepreneurs allemands a connu un rebond inattendu en février.

En tête, ThyssenKrupp a gagné 4,62% à 24,24 euros après avoir annoncé avoir enfin réussi à céder son aciérie brésilienne CSA.

Fresenius qui dit vouloir accentuer sa croissance en 2017, fort d'un bilan financier 2016 solide, a avancé de 1,57% à 76,98 euros.

Allianz a pris 0,60% à 166,45 euros, après avoir officiellement annoncé son entrée sur le marché marocain.

RWE, qui a creusé ses pertes en 2016, s'est replié de 0,70% à 13,41 euros.

Bayer a cédé 0,92% à 107,90 euros.

A Paris, l'indice CAC 40 a progressé de 0,15% à 4.895,88 points.

AccorHotels a terminé en queue de peloton (-2,40% à 37,70 euros) malgré une année 2016 performante (bénéfice net en hausse de 8,6% à 265 millions d'euros) et alors que le groupe, dont l'ancien président Nicolas Sarkozy vient de rejoindre le conseil d'administration, s'est montré optimiste pour l'année en cours.

Airbus a réussi à quelque peu limiter la casse (-0,80% à 66,70 euros) après une chute de 63% de son bénéfice net en 2016, fortement affecté par les effets de change et une lourde provision de 2,2 milliards d'euros sur l'avion de transport militaire A400M.

L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a perdu 0,83% à 18.885 points.

STMicroelectronics a réalisé la meilleure performance (+2,84% à 14,14 euros). Suivaient Salvatore Ferragamo (+1,13% à 26,82 euros) et CNH Industrial (+0,73% à 8,955 euros).

Plusieurs banques, en revanche, étaient en berne, dont Banco BPM (-4,24% à 2,302 euros), Bper (-3,82% à 4,276 euros) ou Mediobanca (-3,36% à 7,625 euros). Mauvaise séance également pour Saipem (-3,46% à 0,4495 euros) et Azimut (-2,94% à 16,18 euros).

L'indice SMI de la Bourse suisse a pris 0,22% à 8.585,85 points, après une journée sans grande nouvelle.

Les bancaires ont été particulièrement chahutées: UBS a perdu 1,75% à 15,70 francs suisses suisses et Credit Suisse a reculé de 0,77% à 15,52 francs suisses suisses.

Le géant agroalimentaire Nestlé, l'un des trois poids lourds du SMI, a en revanche progressé de 1,23% à 74,30 francs suisses suisses. Le laboratoire pharmaceutique Novartis, l'une des autres plus importantes capitalisations de la cote, a également fini en hausse (+0,52% à 77,80 francs suisses suisses).

L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,38% à 4.668,69 points, pénalisé par la banque BCP qui a reculé de 2,86% à 0,15 euro.

Après plusieurs jours de bonnes performances, le groupe de télécommunications Nos a terminé dans le rouge (-1,01% à 5,51 euros), de même que le distributeur Jeronimo Martins (-1,22% à 16,20 euros).

Après un bénéfice 2016 record, le producteur de liège Amorim a de son côté progressé de 1,03% à 9,82 euros.

La Bourse de Madrid a perdu 0,88% à 9.477,20 points.

Le groupe énergétique espagnol Iberdrola, qui a dévoilé un bénéfice net en hausse de 11,7% à 2,7 milliards d'euros grâce à de bons résultats aux Etats-Unis et en Espagne, a néanmoins perdu 0,43% à 6,08 euros.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a gagné 0,11% à 499,11 points.

Unilever a bondi de 4,05% à 44,42 euros après avoir annoncé qu'il allait "étudier" ses options stratégiques à la suite du rejet de l'offre de son rival américain Kraft Heinz.

Le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs ASML a perdu 2,12% à 117,65 euros.

L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a reculé de 0,13% à 3.623,64 points.

L'indice a été tiré vers le bas par le groupe de métallurgie Bekaert (-1,76% à 41,51 euros) et le groupe chimique Solvay (-1,07% à 115,10 euros).

Le groupe de distribution belgo-néerlandais Ahold Delhaize est resté stable à 20,34 euros.

Parmi les sept titres vedettes dans le vert, le groupe Ontex (produits d'hygiène) a affiché la meilleure performance: +1,15% à 29,08 euros.

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