La récession en zone euro a été plus forte qu'attendu sur les trois derniers mois de 2012, dans une économie pénalisée par la contraction marquée de l'activité en France et en Allemagne. Sur l'ensemble de l'année, le PIB de la zone euro a chuté de 0,5%.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 0,78% à 3.669,60 points. Le Footsie britannique a perdu 0,5% et le Dax allemand 1,05%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a clôture en recul de 0,81%.

La séance en Europe a été également animée par une série de résultats de sociétés.

Renault s'est adjugé 7,65%, plus forte hausse du CAC 40, après avoir annoncé son intention de renouer cette année avec un bénéfice opérationnel dans sa division automobile malgré les incertitudes qui planent toujours sur le marché européen.

EDF est arrivé en deuxième position avec un gain de 4,99%, les investisseurs ayant notamment salué l'annonce d'un relèvement de son dividende.

Les résultats de BNP Paribas ont été salués. La valeur a pris 1,97%, la banque ayant fait état d'une performance nettement meilleure que sa rivale Société générale. Socgen a encore perdu 3,48% au lendemain de ses résultats.

Pernod-Ricard a progressé de 2,11%. Le numéro deux mondial des spiritueux a confirmé son objectif de progression de son résultat opérationnel annuel.

Suez Environnement et Veolia Environnement ont perdu, respectivement, 2,69% et 4,48%, après l'annonce par Jean-Louis Chaussade, le directeur général de Suez Environnement, que les discussions en vue d'une fusion n'avaient pas repris.

Ailleurs en Europe, Nestlé s'est replié de 2,33%, le groupe suisse ayant dit s'attendre à un exercice 2013 aussi difficile que 2012.

Anheuser-Busch InBev en revanche a pris 5,94% après que le brasseur a annoncé une révision des modalités de son OPA sur le mexicain Grupo Modelo.

Sur le marché des changes, l'euro revient vers le seuil de 1,33 dollar, la devise américaine étant soutenue par la publication d'inscriptions hebdomadaires au chômage en baisse nettement plus forte que prévu aux Etats-Unis dans la semaine au 9 février.

Les déclarations du vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Vitor Constancio soulignant que les décideurs doivent veiller à ne pas alimenter la rhétorique sur le risque de "guerre des monnaies" ont contribué à la faiblesse de la monnaie unique.

Sur le marché obligataire, les titres allemands ont été recherchés, jouant à plein leur statut de valeur refuge après les mauvais chiffres macroéconomiques de la zone euro.

Les cours du brut sont stable ou en hausse, malgré la contraction de l'activité en zone euro, sur fond de nouvelles tensions diplomatiques entre Téhéran et les puissances occidentales, qui laissent craindre de nouvelles perturbations au niveau de l'offre.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten