La croissance économique de la zone euro a été deux fois plus faible qu'attendu au premier trimestre, la performance de l'économie allemande n'ayant pas réussi à compenser la stagnation en France et le recul en Italie, aux Pays-Bas, au Portugal et en Finlande.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,25% (56,11 points) à 4.444,93 points. Le Footsie britannique a perdu 0,55% et le Dax allemand 1,01%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a cédé 1,47% et le FTSEurofirst 300 0,79%.

La tendance baissière est davantage palpable sur les marchés d'actions des pays périphériques de la zone euro, avec la chute de 3,61% de Milan, de 2,35% de l'Ibex de Madrid ou encore le recul de 2,65% du PSI 20 lisboète.

A Paris, les bancaires et les cycliques ont été les plus sanctionnées. Crédit agricole (-4,17%) a essuyé la plus lourde perte sur le CAC 40, suivi de Bouygues (-3,66%) et Alcatel-Lucent 3,31%.

Contre la tendance, Kering s'est adjugé 2,66% poursuivant un rebond technique entamé jeudi dernier et conforté par la publication ce matin des résultats annuels du suisse Richemont (+4,24%).

La méforme des marchés d'actions incite, comme souvent, les investisseurs à se tourner vers des actifs jugés plus sûrs, au premier rang desquels figurent les Treasuries américains et les Bunds allemands. Le papier allemand à dix ans a ainsi vu son rendement tomber à un plus bas d'un an de 1,30%.

"Les obligations sont perçues comme l'endroit sûr où placer le capital tant qu'il n'y aura pas davantage de motifs cohérents et séduisants pour faire tourner les capitaux sur les marchés d'actions", a justifié Peter Kenny, directeur général de Clearpool Group.

Sur le marché des changes, la mauvaise surprise des PIB de nombreux pays de la zone euro est venue s'ajouter aux anticipations d'assouplissement monétaire dès le mois prochain, faisant tomber la devise européenne à un plus bas de 11 semaines contre le dollar et contre le yen.

(Nicolas Delame pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)