À Paris, le CAC 40 a fini en repli de 32,16 points, soit 0,78%, à 4.096,74, après avoir grimpé jusqu'à 4.171 le matin. Le Dax allemand a cédé 0,95% et le Footsie britannique 0,40%.

Plombées par leurs banques dont certaines n'ont pas réussi les tests, les Bourses de Milan (-2,40%) et Madrid (-1,39%) ont reculé plus fortement, tout comme la Bourse d'Athènes (-3,29%)

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est retombé de 0,57% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro a rétrogradé de 1,04%.

Au moment de la clôture européenne, Wall Street était également orientée à la baisse avec des reculs de 0,2% pour le Dow Jones et de 0,3% pour le S&P-500.

En Europe, le secteur bancaire, initialement soutenu par l'annonce dimanche de résultats dans l'ensemble favorables pour les bilans de santé menés par la Banque centrale européenne, a rapidement succombé à des prises de bénéfice qui se sont renforcées après la publication de l'indice Ifo.

L'indicateur du climat des affaires en Allemagne est tombé en octobre à un plus bas de près de deux ans à 103,2, laissant augurer d'une stagnation de la première économie de la zone euro au quatrième trimestre.

L'indice des valeurs bancaires de la zone euro qui avait pris jusqu'à 2,1% en matinée, a fini en recul de 2,3%, la plus forte baisse des indices sectoriels européens, alors qu'il avait gagné 14% ces 10 derniers jours dans l'anticipation de bons résultats pour les tests menés par la BCE. "On avait acheté la rumeur et on vend le fait", commente Terry Torrison, chez McLaren Securities à Monaco.

Malgré leurs résultats positifs, Société générale, BBVA et Deutsche Bank ont ainsi perdu entre 2,7% et 1,5%.

Les banques autrichiennes Erste Group Bank et Raiffeisen International, sur lesquelles planaient des doutes mais qui ont finalement réussi l'épreuve, ont gagné respectivement 3,52% et 2,12%.

A l'inverse, les banques italiennes Banca Monte dei Paschi di Siena et Banca Carige, épinglées, ont chuté de 21,5% pour la première et de 17,2% pour la seconde, et les grecques National Bank (-7,8%) et Alpha Bank (-4,1%) ont aussi été sanctionnées.

Ailleurs, le groupe néerlandais de logistique TNT Express a chuté de 6,8% après avoir annoncé une perte trimestrielle et averti de nouveau sur l'impact de la concurrence et de la conjoncture sur ses principaux marchés. BASF plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, a encore perdu 3,1% après ses 3,2% lâchés vendredi à la suite d'un abaissement de ses prévisions 2015.

L'euro, affaibli après la publication de l'indice Ifo, a profité dans l'après-midi de l'annonce d'une hausse moins forte qu'attendu des permis de construire en septembre aux Etats-Unis, une statistique qui a pesé sur le dollar. La monnaie unique se traitait à 1,2711 dollar en fin de journée, en hausse de 0,3% sur la séance.

Affecté par l'indice Ifo plus mauvais que prévu, le rendement des obligations d'Etat à dix ans allemandes s'est replié pour revenir à 0,87% après être brièvement repassé au-dessus de 0,91%.

Sur le marché pétrolier, le Brent de mer du Nord a momentanément enfoncé la barre des 85 dollars après la révision en baisse de ses prévisions de cours par Goldman Sachs. La banque d'investissement américaine a réduit dimanche de 15 dollars le baril ses prévisions de cours pour 2015, à 85 dollars pour le Brent et 75 dollars pour le brut léger américain (WTI). Deutsche Bank a également abaissé ses prévisions lundi, tablant désormais sur 88,75 dollars pour le Brent l'an prochain et sur 80,50 pour le WTI.

Vers 16h45 GMT, le contrat décembre sur le Brent cédait 0,85% à 85,40 dollar après avoir reculé jusqu'à 84,55.

(Avec Blaise Robinson, Véronique Tison et Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)