Les marchés restent également soutenus par les déclarations, mercredi, d'un responsable de la Réserve fédérale suggérant qu'un relèvement des taux d'intérêt dès le mois prochain était désormais peu probable.

À Paris, le CAC 40 affiche une hausse de 3,49% (157,13 points) à 4.658,18 points, l'ensemble de ses composantes terminant en nette progression à l'exception de Pernod Ricard, qui cède 1,72% après des résultats du premier semestre faisant état d'une nouvelle dégradation des ventes de sa vodka Absolut aux Etats-Unis et de perspectives toujours prudente en Chine.

Le Footsie britannique bondit de 3,56% et le Dax allemand de 3,18%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 s'adjuge 3,47% et le FTSEurofirst 300 3,68%.

A la clôture des marchés européens, Wall Street progresse de plus de 1,5%

tandis que le dollar accentue sa hausse, repassant sous le seuil de 1,13 dollar contre l'euro et au-dessus de celui des 120 yens.

Sur les marchés obligataires, les taux se sont tendus, emmenés par les Treasuries américains dont le rendement a atteint 2,88% sur les échéances à dix ans. Il ressort à 0,78% sur les Bunds allemands de même maturité.

Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a progressé de 3,7% en rythme annualisé, selon la deuxième estimation publiée jeudi par le département du Commerce. Une première estimation faisait état d'une croissance de 2,3% et les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une croissance révisée à +3,2%.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, confirmant le raffermissement du marché du travail.

Les investisseurs ont salué ces bons indicateurs sans s'inquiéter de leur possible répercussion sur les prochaines décisions de la Réserve fédérale dont le comité de politique monétaire se réunira les 16 et 17 septembre.

Le président de la Fed de New York, William Dudley a prévenu mercredi qu'une hausse des taux en septembre semblait moins s'imposer qu'il y a quelques semaines après les turbulences récentes sur les marchés financiers qui ont accru les risques pour l'économie américaine.

La présidente de la Réserve fédérale de Kansas City, Esther George, a toutefois dit jeudi à CNBC que si la volatilité des marchés compliquait la question de la hausse des taux, l'économie américaine était suffisamment solide pour supporter un relèvement et que le processus de normalisation des taux devait commencer.

Les marchés de matières premières et de l'énergie bénéficient aussi du retour de l'appétit pour le risque. Le pétrole flambe, soutenu par un recul inattendu des stocks de brut aux Etats-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord gagne 6,75% à 57,54 dollars tandis que celui du brut léger américain est en hausse de plus de 7,30% à 41,44 dollars. Le cuivre gagne quant à lui près de 4% à 5.139,50 dollars la tonne.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Patrick Vignal)