À Paris, le CAC 40 a ajouté 1,18% (52,40 points) aux 1,51% gagnés la semaine dernière, terminant à 4.484,21 points, non loin de son plus haut du jour. Le Dax allemand a bondi de 2,02% à 9.600,09 points, le SMI suisse a pris 1,03% et le Footsie britannique 0,85%.

Milan et Madrid n'ont pas été en reste avec des gains de respectivement 1,49% et 1,41%.

Les indices ont accentué leurs gains l'après-midi dans le sillage de Wall Street et en réaction à l'annonce par la Commission européenne d'une hausse plus forte que prévu de la confiance du consommateur dans la zone euro en avril.

Les pharmaceutiques ont tenu le haut de l'affiche avec une hausse de 3,04% de leur indice sectoriel, sous l'impulsion d'AstraZeneca qui a gagné 4,72% sur l'intérêt supposé de l'américain Pfizer.

GlaxoSmithKline (+5,2%) et Novartis (+2,28%) ont également été recherchés après un accord d'échange d'actifs tandis que Bayer (+3,73%) et Sanofi(+2,10%) ont bénéficié de l'effervescence générale.

"Toutes les valeurs du secteur sont des cibles potentielles d'OPA hormis les plus grands groupes", dit Lars Hevreng, analyste chez SEB Equities, en notant que les coûts de financement actuellement très bas favorisent les grandes manoeuvres.

Plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, Philips a flanché de 4,73% en réaction à une baisse plus forte que prévu de son bénéfice industriel, que le géant néerlandais de l'électroménager, de l'éclairage et du matériel médical a imputé entre autres aux variations de taux de change.

A ce jour, seules 5% des sociétés du Stoxx Europe 600 ont publié leurs comptes du premier trimestre et, parmi elles, la moitié a manqué le consensus.

"Derrière le bruit des fusions-acquisitions, le tableau des résultats n'est pas très rose jusqu'ici", observe Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

"Le marché a besoin d'un véritable catalyseur, comme pourraient l'être une bonne série de résultats de sociétés ou des mesures proactives de la Banque centrale européenne, sans quoi il risque de repartir vite à la baisse."

Les incertitudes autour de la BCE ont maintenu l'euro dans des marges étroites autour de 1,3790 dollar et 141,50 yens tandis que le dollar s'est stabilisé après deux semaines de progression.

La hausse des Bourses a pesé sur l'or, tombé en séance à un plus bas depuis le 11 février de 1.277,10 dollars l'once, et sur les Bunds alors que les rendements obligataires des pays périphériques de la zone euro se sont détendus.

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent est repassé sous les 109 dollars, en baisse de 1% sur la séance, dans l'anticipation d'une hausse des stocks de brut. Le recul est cependant resté contenu en raison des tensions persistantes en Ukraine où des séparatistes pro-russes occupent toujours des bâtiments officiels dans l'est du pays.

(Véronique Tison pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : PHILIPS, AstraZeneca plc, Novartis AG, GlaxoSmithKline plc