L'indice large FTSEurofirst 300 a terminé sur un gain de 0,11% tandis que le FTSE-100 à Londres et le Dax à Francfort prenaient respectivement 0,81% et 0,16% mais le CAC 40 à Paris a cédé 0,05% (-2,03 points) a 4.110,64, plombé par Sanofi (-4,54%), la deuxième capitalisation française, après le limogeage inattendu de son directeur général, Christopher Viehbacher.

La journée a été plus difficile pour les Bourses de Madrid (-1,43%) et Milan (-1,64%) en raison principalement d'un nouvel accès de faiblesse des valeurs bancaires comme BBVA (-4,07%) ou UniCredit (-4,48%).

L'EuroStoxx 50, lui, a abandonné 0,45%.

La Fed devrait, sauf énorme surprise, annoncer l'arrêt de ses achats de titres sur les marchés, déjà ramenés à 15 milliards de dollars par mois, mettant ainsi un terme à la politique d'assouplissement quantitatif (QE) lancée en réaction à la crise financière et à la "Grande Récession" américaine.

"La tendance est dictée par les cas particuliers des entreprises aujourd'hui", explique Kim Forrest, analyste senior de Fort Pitt Capital Group. Elle ajoute que pour l'instant "les Etats-Unis semblent la maison la plus accueillante d'un quartier horrible et cela ne semble pas changer".

En Europe, c'est le secteur des services pétroliers qui a pesé sur la tendance après la décision du néerlandais Fugro de renoncer à son dividende pour 2014. Le titre Fugro a chuté de 26,6% et entraîné dans son sillage, entre autres, l'italien Saipem (-6%) et le français CGG (-4,68%).

A la hausse, Fiat Chrysler Automobiles a bondi de plus de 12% après l'annonce de la scission de Ferrari et Total s'est adjugé 1,98% après le maintien de son dividende et la confirmation de sa stratégie malgré le changement de PDG.

Environ un tiers des sociétés de l'indice Stoxx Europe 600 ont publié leurs comptes trimestriels et 67% ont atteint ou dépassé les estimations de bénéfice, un pourcentage qui tombe à 59% pour le chiffre d'affaires, selon les données Thomson Reuters Starmine.

Sur le marché des changes, le dollar recule légèrement avant les décisions de la Fed, le marché s'attendant à voir la banque centrale s'en tenir à un discours prudent sur la remontée à venir de ses taux d'intérêt. L'euro se traite autour de 1,2750 dollar.

Le repli du billet vert favorise la hausse du pétrole, qui prend plus de 1%après l'annonce d'une augmentation plus limitée qu'attendu des stocks aux Etats-Unis la semaine dernière. Le Brent se rapproche ainsi du seuil de 88 dollars le baril.

(Francesco Canepa à Londres, avec Rodrigo Campos à New York, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)