La BCE doit commencer à racheter des obligations souveraines pour restaurer la confiance des investisseurs et éloigner le spectre de la déflation en zone euro, a dit samedi Luc Coene, membre du conseil des gouverneurs.

Les investisseurs sont également portés par l'espoir que la Grèce arrive à éviter des élections législatives anticipées après l'offre du Premier ministre Antonis Samaras d'élargir sa coalition aux élus indépendants en échange de leur soutien à son candidat aux élections présidentielles en cours.

À Paris, le CAC 40 avance de 0,95% à 4.282,12 points vers 12h35. À Francfort, le Dax gagne 0,94% et à Londres, le FTSE 0,74%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,66% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,86%. Athènes (+0,2%) sous-performe.

"Globalement, les inquiétudes (concernant la chute des cours du pétrole, la Russie et la Grèce) passent un peu à l'arrière-plan", dit Sybren Brouwer, responsable de la stratégie action chez ABN Amro. "Le rebond du marché est assez vif et plus vif encore en Europe que sur les autres marchés."

L'indice européen des valeurs liées à l'énergie (+1,32%) mène la hausse avec des gains de 2,66% pour Total, de 3,2% pour Statoil, de 5,7% pour Seadrill et de 3,2% pour Maurel et Prom. Le finlandais Neste Oil prend 2% après avoir relevé en forte hausse son objectif de résultat pour l'ensemble de l'année.

Soitec en revanche dévisse de plus de 52%. Le fabricant français de matériaux semi-conducteurs a annoncé qu'il révisait ses objectifs financiers pour 2015 et 2016 à la suite notamment d'un important revers sur un projet de centrale solaire aux Etats-Unis.

Sur le marché des changes, l'euro est en légère hausse après avoir testé son plus bas de deux ans, près de 1,2220 dollar. Mais la devise européenne reste fragilisée par les anticipations de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) alors que la Réserve fédérale américaine projette de faire le contraire et de relever ses taux directeurs.

Le rouble reprend plus de 4% face au dollar et à l'euro, soutenu par le pétrole et un certain retour au calme après la panique du début de la semaine dernière sur le marché des changes en Russie.

Le baril de brut léger américain poursuit son rebond et prend encore 32 cents à 57,43 dollars après être brièvement repassé au-dessus des 58,50 dollars en matinée, toujours porté par des rachats de positions à découvert.

De même, le Brent regagne 51 cents à 61,85 dollars le baril après avoir presque retrouvé les 63 dollars. Les cours du brut ont repris près de 7% par rapport à leurs plus bas de plus de cinq ans touchés la semaine dernière.

Un consensus de plus en plus large se dégage pour tabler sur le maintien du Brent au-dessus des 60 dollars jusqu'à la fin de l'année, mais au-delà, les intervenants estiment qu'il ne faut pas attendre de nouveau rebond important.

Les traders attendent cet après-midi l'indice de confiance du consommateur en zone euro et les reventes de logements aux Etats-Unis, tous deux à 15h GMT.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)