À Paris, le CAC 40, qui a débuté dans le rouge, gagne 0,21% à 5.278,55 points à 07h55 GMT mais à Francfort, le Dax cède 0,04% et à Londres, le FTSE recule de 0,14%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,09% et le Stoxx 600 de 0,1% tandis que l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,08%.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré vendredi vouloir "faire payer cher" à Donald Trump son discours à l'Onu mardi, disant que son pays allait envisager des "contre-mesures radicales" et "historiques". Son ministre des Affaires étrangères a ensuite mentionné la possibilité d'un essai de bombe H d'une puissance sans précédent dans l'océan Pacifique.

De son côté, l'Iran, qualifié d'"Etat voyou" par le président américain à la tribune des Nations unies, a promis de renforcer ses capacités balistiques.

Ces déclarations favorisent le repli sur les valeurs refuges traditionnelles que sont le yen japonais (en hausse de -0,39% face au dollar), le franc suisse, l'or, qui prend 0,43% à près de 1.300 dollars l'once, et les emprunts d'Etat: le rendement à dix ans américain est brièvement repassé sous 2,25% et l'allemand sous 0,45%.

L'impact de ce mouvement a toutefois été atténué par la hausse des indices PMI "flash" en France et en Allemagne, ces derniers étant de bon augure pour la chancelière Angela Merkel et son camp avant les élections fédérales allemandes de dimanche.

L'ORÉAL EN FORTE HAUSSE, SPÉCULATIONS SUR LE TOUR DE TABLE

La Bourse de Tokyo a fini en recul de 0,25%, pénalisée par la remontée du yen face au billet vert, mais elle gagne 1,9% sur la semaine. L'indice MSCI des marchés d'Asie-Pacifique hors Japon, lui, accuse un recul de 0,41% sur la journée.

Les marchés chinois ont bien encaissé la dégradation de la note souveraine de Standard & Poor's, le principal indice de la Bourse de Shanghai limitant son repli à 0,15%.

Le nouveau regain de tension géopolitique fait par ailleurs baisser les cours des métaux de base, notamment le nickel (-4%) et le cuivre (-1,11%).

Logiquement, sur les marchés actions, le secteur des matières premières souffre: l'indice Stoxx européen des ressources de base cède 1,53% et ArcelorMittal (-2,89%) est lanterne rouge du CAC 40 à Paris tandis qu'à Londres, les groupes miniers BHP Billiton (-2,20%), Antofagasta (-1,84%) et Glencore (-1,66%) figurent parmi les plus fortes baisses du FTSE 100.

Les investisseurs attendent par ailleurs le discours que Theresa May, la Première ministre britannique, doit prononcer à Florence pour préciser sa politique sur le Brexit et qui pourrait influencer l'évolution de la livre sterling.

Côté actions, L'Oréal bondit de 3,68% au lendemain de l'annonce du décès de Liliale Bettencourt, un événement familial qui relance les spéculations sur une possible évolution du tour de table du numéro un mondial des cosmétiques.

Nestlé, qui possède 23% du capital du groupe français, prend 1,12% et Sanofi, dont L'Oréal détient 9%, 1,07%.

A la baisse, Airbus (-1,26%) accuse le repli le plus marqué de l'EuroStoxx 50 après l'abaissement de la recommandation de Jefferies d'"achat" à "conserver".

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont en légère hausse en attendant d'éventuelles annonces des pays producteurs réunis ce vendredi à Vienne pour débattre d'une possible prolongation de leur accord d'encadrement de l'offre mondiale.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand