En Europe comme aux Etats-Unis, les marchés actions ont à peine réagi au discours de Donald Trump à l'Assemblée générale des Nations unies, dans lequel le président américain a notamment déclaré que les Etats-Unis n'auraient pas d'autre choix, s'ils étaient menacés par le régime de Pyongyang, que de "détruire totalement" la Corée du Nord.

À Paris, l'indice CAC 40 a gagné 0,16% (8,12 points) à 5.237,44 points. A Londres, le FTSE a pris 0,3% tandis qu'à Francfort, le Dax terminait quasiment inchangé (+0,02%).

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro a pris 0,13%, le FTSEurofirst 300 0,07% et le Stoxx 600 0,04%.

Le Federal Open Market Committee (FOMC) de la Fed a entamé ses débats ce mardi mais ne présentera ses conclusions que mercredi à 18h00 GMT. Si une hausse de taux semble exclue, le marché s'attend à ce que la banque centrale annonce qu'elle commence à réduire son bilan. Les investisseurs seront également à l'affût de tout indice les renseignant sur la probabilité d'une nouvelle hausse de taux avant la fin de l'année.

"La perspective de la réunion de la Fed provoque peu d'inquiétude parce que le marché a déjà intégré l'idée que la réduction du bilan se fera à doses homéopathiques, ce qui limitera l'impact négatif sur les actions", écrit dans une note Christopher Dembik, économiste de Saxo Bank.

Bonne nouvelle sur le front des indicateurs du côté de la zone euro, le moral des investisseurs allemands est remonté plus fortement que prévu en septembre après trois mois consécutifs de baisse, soutenu par un contexte économique favorable, montre l'enquête mensuelle publiée mardi par l'institut ZEW.

EUROFINS EN TÊTE DU STOXX

Aux valeurs, Eurofins Scientific (+6,41%) a signé la plus forte hausse du SBF 120 et du Stoxx 600 après l'annonce du rachat de l'américain EAG Laboratories, une acquisition jugée stratégique par plusieurs analystes.

Vivendi a pris 1,32% après le relèvement de la recommandation de HSBC, la banque britannique étant passée à l'achat sur la valeur en soulignant les perspectives d'amélioration des résultats et de clarification de la stratégie d'acquisition du groupe.

A l'inverse, Heineken a chuté de 3,77%, la plus forte baisse du Stoxx, après la cession d'un peu plus de 5% du capital par le mexicain Fomento Economico Mexicano (Femsa).

Le géant de la bière entraîne l'ensemble du secteur agroalimentaire et des boissons à la baisse (-0,67%).

Autre secteur en retrait, celui des ressources de base (-0,22%) avec notamment à Paris un recul de 1,6% pour ArcelorMittal, le plus net repli du CAC.

A Francfort, Deutsche Telekom a pris 3,1%, la plus forte hausse du Dax, sur une information de CNBC faisant état de discussions en vue d'une fusion entre T-Mobile US, filiale américaine de l'opérateur allemand, et Sprint.

LE DOLLAR ET LE PÉTROLE RECULENT UN PEU

Sur le marché des changes, l'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, recule de 0,12%. L'euro (+0,15%) revient de son côté autour 1,1970 dollar après avoir brièvement repassé le seuil de 1,20 dollar.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut reculent légèrement malgré les signaux venus de l'Irak et de l'Arabie saoudite pointant vers une réduction de leur production afin de désengorger le marché.

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street évoluent sans tendance claire. Ils n'ont pas bougé d'un pouce pendant le discours de Donald Trump, qui s'est engagé à défendre en priorité les intérêts des Etats-Unis et n'a pas réservé ses piques qu'à la Corée du Nord, qualifiant notamment l'Iran d'"Etat-voyou économiquement aux abois".

Les marchés attendent maintenant non seulement les décisions de politique monétaire de la banque centrale américaine mais aussi celles de la Banque du Japon (BoJ), également mercredi, puis l'intervention du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, lors d'une conférence jeudi à Francfort.

(édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal