À Paris, le CAC 40 abandonne 0,42% à 5.386,50 points vers 10h45 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,19% et à Londres, le FTSE cède 0,22%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,29%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,49% et le Stoxx 600 recule de 0,26%.

A Wall Street, les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de l'ordre de 0,1% à 0,2%.

La tendance pourrait néanmoins être animée par les publications trimestrielles avant l'ouverture des poids lourds de la cote que sont Goldman Sachs, Morgan Stanley et Johnson & Johnson.

En Europe, la cote est également animée par l'actualité des entreprises. En témoigne le bond de Thyssenkrupp (+8,25%) : la démission du président du conseil de surveillance alimente les spéculations sur une profonde restructuration du conglomérat industriel allemand souhaitée par les analystes.

A Paris, Casino avance de 2,74%, les investisseurs saluant l'accélération de la croissance organique du distributeur stéphanois au deuxième trimestre et des performances meilleures que prévu en France.

A contrario, Rubis (-8,27%) et Orange (-2,3%) font les frais d'abaissements de recommandation de la part respectivement d'Exane BNP Paribas et de Citigroup.

Lanterne rouge du Stoxx 600, le fabricant suédois de matériel de jardinage Husqvarna chute de 18,05% après avoir notamment averti d'un impact négatif de la mise en oeuvre de nouveaux tarifs douaniers cette année, et encore plus en 2019.

DES TENSIONS COMMERCIALES TOUJOURS PRÉSENTES

Malgré l'absence de nouveaux développements sur le front du commerce international, les craintes d'une escalade protectionniste entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires continuent de peser sur le sentiment de marché.

La croissance de l'économie mondiale reste solide mais est moins équilibrée que dans un passé récent et pourrait rapidement accuser le coup si les menaces sur le commerce mondial se concrétisaient, a prévenu lundi le Fonds monétaire international (FMI) dans ses perspectives économiques d'été.

Le FMI estime que le PIB mondial pourrait être amputé de l'ordre de 0,5 point d'ici à 2020 par rapport aux anticipations actuelles si les menaces de hausses de droit de douanes de l'administration Trump et de représailles des pays visés étaient suivies d'action.

Les Etats-Unis ont mis en oeuvre des droits de douane sur l'acier et l'aluminium ainsi que sur 34 milliards de dollars de produits importés spécifiquement de Chine.

A défaut d'un accord commercial avec Pékin, Washington a menacé de taxer 200 milliards de dollars d'importations chinoises supplémentaires.

L'impact potentiel de ces tensions commerciales sur l'économie américaine devrait figurer parmi les questions des élus du Congrès au président de la Réserve fédérale, Jerome Powell.

Celui-ci s'exprimera à partir de 14h00 GMT devant la commission bancaire du Sénat américain, avant une nouvelle audition mercredi à la Chambre des représentants.

UN BREXIT DANS LA DOULEUR

Jusqu'ici, le patron de la Fed s'est montré optimiste pour la santé de l'économie des Etats-Unis, alimentant ainsi le scénario de deux hausses de taux encore à venir avant la fin de l'année.

En attendant son intervention, le dollar est pratiquement stable face à un panier de devises de référence et le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'équilibre autour de 2,856%.

De son côté, la livre sterling a réduit son avance face au billet vert, pénalisée par les incertitudes croissantes sur la mise en oeuvre du Brexit et les difficultés de la Première ministre Theresa May à faire valider sa feuille de route.

L'annonce d'un ralentissement de la croissance des salaires sur les trois mois à fin mai au Royaume-Uni alimente par ailleurs le débat autour d'un relèvement des taux de la Banque d'Angleterre le 2 août.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut se stabilisent mais restent pénalisés par une augmentation de la production après la réouverture des ports libyens et par les craintes sur la croissance mondiale en raison des tensions commerciales.

Le baril de Brent revient à 71,85 dollars, après avoir touché un plus bas depuis avril, et le baril de brut léger américain (WTI) est retombé sous les 68 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault