PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes marquent le pas mardi après avoir démarré la semaine en fanfare mais le climat d'ensemble n'en demeure pas moins favorable aux actifs risqués, les investisseurs misant toujours sur un redémarrage de l'économie cette année.

Les progrès dans les campagnes de vaccination, la promesse des banques centrales de demeurer accommodantes et la perspective d'un plan de soutien budgétaire massif aux Etats-Unis alimentent un optimisme qui se traduit parallèlement par la hausse des rendements des emprunts d'Etat.

À Paris, l'indice CAC 40 est quasiment inchangé (+0,01% à 5.786,77 points) vers 08h30 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,03% et à Londres, le FTSE prend 0,5%, favorisé par son exposition au secteur de l'énergie.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro est stable, le FTSEurofirst 300 prend 0,15% et le Stoxx 600 grappille 0,06%.

Les indices européens ont nettement progressé lundi en dépit de l'absence de Wall Street et des marchés chinois pour cause de jours fériés.

Les signaux restent au vert, comme l'indiquent les contrats à terme sur les indices de référence de la Bourse de New York, qui signalent pour l'instant une ouverture en hausse.

Le Nasdaq et le S&P 500 ont enrichi vendredi leur collection de records de clôture.

VALEURS EN EUROPE

Michelin prend 0,26% dans les premiers échanges après des annonces contrastées. Le géant des pneumatiques a fait état lundi d'une chute de son bénéfice net 2020 à 625 millions d'euros, contre 1,73 milliard d'euros en 2019, mais a dit prévoir un rebond de jusqu'à 10% de ses marchés cette année et a relevé son dividende.

Technip Energies grimpe de plus de 32% pour sa première séance de cotation, marquant la fin de son aventure au sein de TechnipPFMC qui perd pour sa part plus de 7%.

L'action Vivendi perd pour sa part 2,11% sur un abaissement de recommandation par Citigroup après avoir bondi lundi de près de 20%, portée par l'intention du groupe de médias de distribuer à ses actionnaires 60% du capital de sa pépite Universal Music Group (UMG) et d'introduire celle-ci en Bourse d'ici à la fin de l'année.

Ailleurs en Europe, le géant minier Glencore gagne 4,11% après avoir rétabli son dividende sur fond de remontée des cours des ressources de base.

EN ASIE

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 1,28%, poursuivant l'élan haussier qui lui a permis lundi de dépasser le seuil des 30.000 points pour la première fois depuis 1990.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng a clôturé en hausse de 1,9%, à un plus haut de 32 mois, pour sa première séance depuis jeudi dernier. Les marchés de Chine continentale resteront fermés pour leur part jusqu'à jeudi pour les célébrations du Nouvel An lunaire.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans grimpe de plus de trois points de base, à 1,2316%, après avoir touché plus tôt dans les échanges en Asie un pic à 1,25%, un plus haut depuis mars dernier.

Son équivalent allemand est stable à -0,39%, un plus haut de cinq mois et demi, dans les premières transactions en Europe.

CHANGES

L'appétit pour le risque a pour conséquence de faire reculer le dollar à un plus bas de trois semaines face à un panier de devises de référence et de pénaliser le yen.

Parallèlement, la livre sterling évolue à un plus haut de près de trois ans face au dollar et se rapproche de la barre de 1,40 alors que le Royaume-Uni figure parmi les pays les plus avancés en matière de vaccinations contre le COVID-19.

De son côté, l'euro gagne un peu de terrain à 1,2139 dollar, en attendant la parution de l'indice allemand ZEW et de la deuxième estimation du PIB de la zone euro pour le quatrième trimestre à 10h00 GMT.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent à des plus hauts de 13 mois, soutenus par l'optimisme sur l'économie ainsi que par une tempête de neige aux Etats-Unis qui a entraîné la fermeture de puits et de raffineries au Texas, le plus gros Etat producteur du pays.

Le baril de Brent gagne 0,25% à 63,45 dollars et celui du brut léger américain <(West Texas Intermediate, WTI) prend 1,04% à 60,09 dollars.

(Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)