À Paris, le CAC 40, qui a perdu près de 1,7% sur les trois dernières séances, regagne 0,52% à 5.114,20 points vers 10h20 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,69% et à Londres, le FTSE avance de 0,71%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,61%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,57% et le Stoxx 600 de 0,53%.

Wall Street devrait suivre le mouvement, les contrats à terme sur les indices de référence suggérant une hausse de l'ordre de 0,2% pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 et de 0,3% pour le Nasdaq.

La prudence pourrait toutefois limiter le rebond des marchés actions à l'approche de la conférence annuelle des banquiers centraux qui se tiendra de jeudi à samedi à Jackson Hole, aux Etats-Unis et pourrait livrer des indices sur la poursuite du resserrement monétaire par la Réserve fédérale américaine et la volonté de la Banque centrale européenne de lui emboîter le pas.

Les volumes restent d'ailleurs limités, à moins de 20% de la moyenne quotidienne des 90 dernières séances pour le CAC et le Stoxx 600 à la mi-séance.

La hausse des cours des matières premières, en particulier des métaux industriels, alimente toutefois le rebond des actions.

Le prix du zinc gagne 0,67% après avoir atteint son plus haut niveau depuis 2007, celui du cuivre (+0,52%) est proche d'un pic de près de trois ans et le nickel (+1,15%) évolue au plus haut depuis le début de l'année.

Sur le marché actions, l'indice Stoxx des ressources de base en profite pour s'apprécier de 1,6%, de loin la meilleure performance sectorielle en Europe, avec notamment des progressions de 3,5% pour Antofagasta et de 3,1% pour BHP Billiton.

Le compartiment de la chimie prend 0,85%.

A la baisse, Pernod Ricard abandonne 0,72%, le seul recul marqué du CAC, que des traders expliquent par l'abaissement de la recommandation de Bank of America Merrill Lynch.

A l'opposé, la chute la plus spectaculaire du jour revient au spécialiste britannique du crédit Provident Financial, qui s'écroule de près de 70% après l'annonce d'un avertissement sur les résultats, de l'abandon probable du dividende, du départ du directeur général et d'une enquête des autorités de tutelle sur l'une de ses filiales.

Les Bourses en Europe ont peu réagi à l'annonce d'un recul plus marqué qu'attendu de l'indice ZEW du moral des investisseurs allemands, qui laisse supposer que les marchés anticipent un ralentissement de la première économie européenne dans les mois à venir.

Sur le marché des changes, le dollar reprend 0,4% face à un panier de devises de référence après son recul de la veille et l'euro revient vers 1,1750 dollar.

Le pétrole, lui, continue de profiter des signes suggérant un rééquilibrage progressif entre l'offre et la demande mondiales. Le Brent s'approche des 52 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) évolue autour de 47,50 dollars.

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)