ERBIL, Irak, 1er septembre (Reuters) - Les autorités du Kurdistan autonome irakien ont dit soupçonner mardi les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) d'avoir tiré sur les peshmergas une roquette contenant des substances chimiques.

Le Conseil de sécurité de la région du Kurdistan (KRSC) a déclaré dans un communiqué que l'attaque s'était produite lundi au nord de Mossoul, le long de la ligne de front, et qu'un combattant kurde recevait des soins. Le communiqué évoque "une quantité considérable" de fumée jaune.

Les Kurdes d'Irak ont déjà dénoncé à plusieurs reprises ces derniers mois des attaques à l'arme chimique de la part de l'EI. Des échantillons prélevés sur le site d'un de ces raids ont selon eux révélé la présence de chlore et deux autres incidents font l'objet d'investigations.

"Nous demeurons profondément préoccupés par cette escalade et le mode opératoire de ces attaques et appelons de toute urgence la coalition internationale à fournir aux peshmergas (forces kurdes) un équipement de protection", écrit le KRSC par allusion aux puissances étrangères engagées depuis un an dans la lutte contre l'EI sous le commandement des Etats-Unis.

Réagissant à ces informations qu'elle a jugées préoccupantes, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a rappelé qu'il lui fallait recevoir une demande formelle de l'Etat concerné, l'Irak dans ce cas de figure, ou du Conseil de sécurité des Nations unies pour pouvoir déterminer si des armes chimiques ont bien été employées. (Isabel Coles; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)