(actualisé avec déclarations américaines, russes et britanniques)

NATIONS UNIES, 25 septembre (Reuters) - L'engagement militaire russe aux côtés du régime de Damas relève de la barbarie et non pas de la lutte contre le terrorisme, a accusé dimanche la représentante permanente des Etats-Unis à l'Onu, tandis que son homologue russe jugeait qu'il était dans l'immédiat presque impossible de mettre fin au conflit syrien.

Le Conseil de sécurité a entamé dimanche une réunion publique consacrée à la situation en Syrie et plus particulièrement à Alep, ville dont la partie orientale, contrôlée par les rebelles, subit d'intenses bombardements depuis quelques jours.

"Ce que la Russie défend et ce qu'elle fait n'est pas du contre-terrorisme, c'est de la barbarie", a déclaré Samantha Powers au Conseil de sécurité.

"Au lieu de rechercher la paix, la Russie et Assad font la guerre. Au lieu d'aider à apporter de l'aide aux civils, la Russie et Assad bombardent les convois humanitaires, les hôpitaux et les sauveteurs", a-t-elle ajouté.

"L'heure est venue de dire qui mène ces frappes aériennes et qui tue des civils. La Russie dispose d'un siège permanent aux Nations unies, c'est un privilège et une responsabilité. Pourtant, en Syrie et à Alep, la Russie abuse de ce privilège historique", a dit Samantha Powers.

Un cessez-le-feu conclu sous l'égide des Etats-Unis et de la Russie a volé en éclat lundi dernier lorsqu'un convoi d'aide humanitaire a été bombardé de nuit, faisant une vingtaine de morts.

"Il y a en Syrie des centaines de groupes armés, le territoire du pays est bombardé sans distinction et cela rend la paix presque impossible à faire", a réagi le représentant russe Vitali Tchourkine. (Michelle Nichols et Yara Bayoumy,; Eric Faye et Nicolas Delame pour le service français)