(Actualisé avec Kurdes d'Alep, trois derniers paragraphes)

BEYROUTH, 22 février (Reuters) - Les combattants envoyés à Afrin pour s'opposer à l'intervention de la Turquie dans le nord de la Syrie ne sont pas assez nombreux et l'armée syrienne doit intervenir pour protéger la région, a déclaré jeudi un porte-parole kurde.

Plusieurs centaines de combattants soutenant le régime de Damas se sont déployés sur la ligne de front pour s'opposer à l'offensive turque, a précisé le porte-parole, Nouri Mahmoud.

"Des groupes affiliés à l'armée syrienne sont arrivés à Afrin mais pas ils ne sont pas assez nombreux ni en capacité d'arrêter l'occupation turque. L'armée syrienne doit remplir son devoir de protéger les frontières de la Syrie", a-t-il affirmé.

Un commandant de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) à Alep a déclaré que des éléments de sa formation avaient quitté la ville pour aller renforcer les Kurdes dans le secteur d'Afrin, et que par conséquent, le régime syrien avait pris le contrôle de quartiers d'Alep tenus par les Kurdes.

"Nous, à Alep, sommes partis pour le secteur d'Afrin. De ce fait, les quartiers orientaux d'Alep sont passés sous le contrôle du régime syrien", a expliqué dans un message à Reuters Fourat Khalil, commandant des YPG à Alep.

Un témoin cité par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté jeudi que des troupes syriennes étaient entrées dans les quartiers de Al Halak, Bani Zaïd et Boustan al Bacha dans le nord d'Alep, jusqu'alors contrôlés par les YPG. ( Ellen Francis; Pierre Sérisier et Eric Faye pour le service français)