Deutsche AM estime que la réduction des achats mensuels d’obligations de la BCE a peu de chance de mener à une hausse des rendements obligataires et des primes de risques, qui pourraient à leur tour compromettre une reprise économique encore fragile. "Quand il s’agit de politique monétaire, les mots semblent souvent compter plus que les actions. Par ailleurs, l’amélioration des fondamentaux et l’amélioration des notes attribuées par les agences de notation apportent un soutien supplémentaire à la bonne performance des obligations italiennes, espagnoles et portugaises", explique le gérant.

Avec son Graphique de la semaine, Deutsche AM constate ainsi que la communication de la banque centrale a eu plus d'impact sur les marchés obligataires que les achats eux-mêmes.

Par exemple, entre 2010 et 2012, les primes de risque ont augmenté malgré les interventions de la BCE sur le marché. Après le célèbre "whatever it takes" prononcé par Mario Draghi, les spreads ont baissé de manière significative, sans que la banque centrale ait dépensé un seul centime, détaille Deutsche AM.

De même, en 2015, paradoxalement, quand la BCE a commencé à racheter des obligations souveraines, les spreads se sont de nouveau écartés pour certains pays.