• L’OR chute fortement
Ces derniers jours, l’évolution de l’OR focalise l’attention des investisseurs. En effet, la baisse de ces derniers jours est quasiment historique. Le sous-jacent a perdu 10.5% le 15 Avril clôturant à 1345 $, soit la plus forte baisse journalière depuis 30 ans !

On ne trouve pas de consensus qui explique ce mouvement, mais plusieurs explications peuvent être mises en avant.
Premièrement, les risques d’inflation deviennent faibles voire nuls, il n’y a donc pas de raison fondamentale pour les investisseurs de continuer d’acheter de l’or dont la fonction première sert à se couvrir contre la hausse des prix.
Deuxièmement, des rumeurs évoquent que certains pays en difficulté pourraient vendre de l’or physique afin de renflouer leurs caisses. Ces ventes massives pourraient ainsi entrainer une offre abondante qui dans le jeu de l’offre et de la demande induirait mécaniquement une forte baisse des cours…Ces rumeurs n’ont cependant pas été confirmées !

Inversement corrélé à l’évolution du dollar, le métal précieux ne semble plus réagir aux variations du billet vert. Depuis décembre, un prix d’équilibre s’était établi dans la zone 1650 / 1700 USD ce qui montrait bien un « accord tacite » entre vendeurs et acheteurs qui souhaitaient stabiliser les cours. A court terme, une forte accélération à la baisse a entrainé un mouvement de panique envoyant le métal précieux sur des plus bas de 3 ans, sur les 1320 USD.

  • Le Yen perd de la valeur contre toute les parités

Signe que l’aversion au risque n’est plus du tout d’actualité en ce début d’année 2013, le Yen se déprécie fortement contre ses principales monnaies d’échanges (Dollar et Euro).  En cause, bien évidemment, la politique monétaire très agressive de la banque centrale japonaise (la BOJ). L’établissement a, effectivement, pour ferme intention de dévaluer sa monnaie pour la rendre plus compétitive.

Ceci a pour effet immédiat de favoriser l’économie entière du pays (composé principalement d’entreprises exportatrices) et d’entraîner l’indice principal du marché actions (Le Nikkei) à la hausse.
 
Sur une période de 9 mois, la monnaie japonaise s’est dépréciée de 36% contre l’euro et plus de 25% contre le dollar US.




  • Le Franc Suisse (CHF) : Retrouve son rôle de monnaie forte

Concernant le Franc Suisse, la situation est particulière. La Banque Nationale Suisse (BNS) a tenu pendant longtemps un prix plancher sur la parité EUR/CHF à 1.20 (depuis la fin de l’année 2011). Cette stratégie a plutôt bien fonctionné, elle a permis de contenir la force du Franc suisse.

Au  début de l’année 2013, alors que les cours restaient au contact du plancher fixé par la BNS, un retour de l’appétit pour le risque a entrainé une dépréciation de la monnaie helvétique. Des rumeurs d’un relèvement du plancher à 1.25 ont également permis à ce mouvement de trouver plus d’ampleurs comme en témoigne la forte accélération de début janvier.

Depuis, la situation s’est totalement inversée. La monnaie suisse reprend de la vigueur aussi bien contre le dollar que contre l’euro, notamment parce que la BNS n’a jamais confirmé la rumeur de marché qui évoquait un relèvement du plancher. Aussi, les intervenants de marché semblent retrouver dans le CHF, son statut de valeur refuge.



On note que contre l’euro, il revient au contact des 1.21 et pourrait rapidement se rapprocher des 1.2. Contre le dollar, 200 pips ont été repris par le franc depuis 2 semaines, ce qui met clairement en avant la force relative de la monnaie helvétique contre le billet vert.

  • La notion de valeur refuge n'est plus d'actualité !

Presque tous les actifs refuges connaissent le même sort, ils sont désertés par les investisseurs. Les marchés actions ont profité en début d’année, de ces sorties de capitaux sur les actifs refuges, même si à court terme, le mouvement baissier se propage également aux marchés actions.

Ces derniers jours, le concept de valeur refuges semble avoir disparu, alors que celui-ci entretenait, surement artificiellement la hausse de nombreux sous-jacents comme l’OR ou le Yen.

Attendons de voir lors du prochain mouvement de panique sur les marchés si cette situation se confirme, ou si justement certains des actifs cités dans notre article retrouvent leur rôle d’actif « sans risque ».