Sur la liste des « choses à faire » de la rentrée, l'achat des nouveaux stylos et cahiers figure en bonne place. Mais prendre un moment pour revoir son portefeuille peut également s'avérer utile, estime Bernard Aybran, Directeur de la multigestion chez Invesco Asset Management. C'est que, comme c'est bien souvent le cas, l'été a été riche en rebondissements sur les marchés et bien des performances ont changé du tout au tout en l'espace de quelques mois.

Si la géopolitique a été citée comme un facteur déterminant des mouvements récents, les très classiques variables micro-économiques et macro-économiques demeurent vraisemblablement déterminantes, selon lui.

En l'espace de quelques semaines estivales, les performances engrangées par les marchés actions de la zone euro se sont trouvées significativement amputées et l'EuroStoxx ne progresse plus que de 1,7% sur les 8 premiers mois de l'année. Moyen-Orient ou Europe de l'Est, les tensions géopolitiques ont souvent été mises en avant pour expliquer ce recul.

Certes. Mais, au-delà des opérations armées, les très traditionnels indicateurs suivis par les marchés financiers suffisent à expliquer ce recul. Tout d'abord, si le consensus attend toujours une progression des résultats pour les sociétés européennes, ces attentes sont devenues relativement modestes, voisines de 5%, et surtout, c'est une stagnation qui est attendue sur les chiffres d'affaires européens.