Le Royaume-Uni a voté pour une sortie de l'Union Européenne. David Cameron a annoncé sa démission. "Ce scénario faisait partie de notre liste des événements " improbables mais possibles " pour l'année 2016. Même si nous avions pris des positions neutres sur les actifs britanniques avant le vote, nous ne nous y attendions vraiment pas. Et les marchés non plus, à en juger par leur réaction vendredi dernier", commente Paul Jackson, directeur de la recherche chez Source.

Il peut toutefois y avoir des conséquences positives toutes nécessitant que les bonnes décisions soient prises par les gouvernements britanniques et européens (y compris l'union fiscale en Europe et la fin de l'austérité), assure le professionnel. La première ligne de défense dans un avenir proche restera probablement les banquiers centraux.

Les mouvements boursiers de vendredi dernier montrent comment les marchés réagissent à ce scénario négatif : l'or, la dette souveraine et les valeurs défensives surperforment. Un scénario plus constructif illustrerait l'inverse ; la surperformance des obligations des catégories plus risquées (émergents et High-Yield) et des actions (notamment les actions japonaises et européennes et les valeurs bancaires).

Même si la volatilité restera élevée à court-terme, Source estime que les marchés ont visé juste vendredi et la société de gestion ne modifie pas ses positions à ce stade. Le retour du risque est incontestable et se reflète déjà dans les prix et les indices de volatilité (l'indice VSTOXX a atteint un pic de 42 vendredi, un niveau observé quand des opportunités d'achat se présentent).

L'exposition de Source au cash reste au maximum en cas de nouvelle baisse des marchés, tout en maintenant une légère surpondération vers les actions. Parmi les opportunités d'achat aujourd'hui figurent les actions de la zone euro et du Japon mais le gestionnaire est déjà à son exposition maximale permise sur ces classes d'actifs.