En hausse

Adyen (+21%) : la plateforme de technologie financière néerlandaise a publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes, avec un Ebitda de 423 millions d'euros pour le second semestre, en hausse de 14% par rapport à l'année précédente. La marge opérationnelle a atteint 48%, malgré un léger recul justifié par le renforcement des effectifs et par l'impact des investissements récents. Le chiffre d'affaires a augmenté de 23% pour atteindre 887 millions d'euros, conformément aux attentes du marché. Adyen a maintenu ses objectifs à moyen terme, prévoyant une croissance du chiffre d'affaires entre 20% et 30% et une amélioration de sa marge d'Ebitda, qui devrait dépasser 50% à horizon 2026.

British American Tobacco (+6,7%) : le fabricant de cigarettes et de produits de vapotage a connu un revirement de situation en affichant une perte avant impôts de 17,06 milliards de GBP pour l'année 2023, contre un bénéfice de 9,32 milliards de GBP l'année précédente. Cette perte est principalement due à des charges de dépréciation et d'amortissement qui ont explosé à 28,61 milliards de GBP liées à ses marques américaines de produits combustibles acquis. Malgré cette perte, British American Tobacco a maintenu sa politique de croissance du dividende, en hausse de 2% par rapport à l'année précédente. Le groupe a également annoncé des investissements pour renforcer son activité aux États-Unis et accélérer l'innovation, tout en s'attendant à ce que ces investissements et les pressions macroéconomiques américaines impactent ses résultats en 2024.

Unibail-Rodamco-Westfield (+5,8%) : le gestionnaire de centres commerciaux a annoncé un résultat net récurrent en hausse de 5,2% à 1,41 milliard d'euros pour l'année 2023, dépassant ses objectifs. La société prévoit un résultat net récurrent ajusté entre 9,65 et 9,80 euros par action pour 2024, et a décidé de reprendre le versement d'un dividende de 2,50 euros par action après une pause de trois ans. Unibail-Rodamco-Westfield a également réduit sa dette nette financière et prévoit de continuer son plan de cessions.

Soitec (+5,8%) : le fabricant de matériaux pour semi-conducteurs a abaissé ses prévisions annuelles, en s’attendant à une baisse d'environ 10% de son chiffre d'affaires et à une marge d'EBITDA autour de 34% pour l'exercice 2023-2024. Soitec a également reporté d'un an son objectif de chiffre d'affaires de 2,1 milliards de dollars, initialement prévu pour l'exercice 2025-2026, en raison d'un marché des smartphones plus faible qu'attendu.

Kering (+3,7%) : le groupe de luxe a publié un chiffre d'affaires en baisse de 4% au quatrième trimestre en données comparables, mais cette diminution est moins marquée que celle observée le trimestre précédent (-9%). Cette performance est due en partie à une amélioration séquentielle en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest. Les ventes de sa marque phare Gucci ont reculé de 4% en données comparables, après un repli de 7% au trimestre précédent. Les autres marques du groupe, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta, ont également vu leurs ventes reculer, mais dans une moindre mesure. Kering a prévenu que les investissements pour relancer ses ventes pèseront sur le résultat opérationnel courant en 2024, notamment au premier semestre. 

ArcelorMittal (+3%) : le géant sidérurgiste mondial prévoit une augmentation de 3% à 4% de la demande mondiale d'acier hors Chine en 2024. Le groupe a annoncé un Ebitda de 1,27 milliard de dollars pour le quatrième trimestre, supérieur aux prévisions des analystes. ArcelorMittal a observé une reprise des prix de l'acier en Europe et s'attend à ce que les mesures de relance en Chine compensent la faiblesse du marché immobilier.

En baisse

AP Moller Maersk (-17%) : la compagnie maritime danoise a rapporté un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) inférieur aux prévisions pour le quatrième trimestre et est pessimiste pour 2024. La société a cité l'incertitude concernant les perturbations en mer Rouge comme facteur d'impact potentiel sur ses résultats. Maersk a également signalé des problèmes techniques de réseau perturbant ses opérations dans certaines localités.

Crédit Agricole (-6%) : la banque française a enregistré des résultats mitigés pour le quatrième trimestre, avec un résultat net part du groupe en baisse de 25,2% à 1,33 milliard d'euros, bien que légèrement au-dessus des attentes des analystes. Les revenus de son activité assurance ont chuté de 47% en raison d'une forte sinistralité climatique sur le trimestre. La banque a également signalé une augmentation de 8,5% des revenus de son pôle grandes clientèles et une progression de 4,2% du revenu net de la banque de proximité en France. Malgré ces résultats, Crédit Agricole a annoncé une hausse de 24% de son dividende par rapport à 2022 et a déclaré avoir atteint tous les objectifs financiers qu'elle s'était fixés pour 2025.

Ipsen (-3,5%) : le laboratoire pharmaceutique français a publié des résultats en baisse pour 2023, avec une marge opérationnelle en recul à 32% et un résultat net en diminution de 12,3%. Pour 2024, Ipsen prévoit une marge opérationnelle d'environ 30% et une croissance des ventes supérieure à 6% à taux de change constant, en raison de l'impact de quatre lancements potentiels et d'un portefeuille de produits R&D renforcé.