À Paris, le CAC 40 gagne 0,46% à 5.325,48 points vers 09h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,49% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,02%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,37%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,5% et le Stoxx 600 de 0,41%.

Le CAC a perdu 3,91% sur les huit dernières séances pour finir jeudi à son plus bas niveau de clôture depuis le 29 septembre et le Stoxx 600 accuse un repli de 3,65% en sept séances.

Le rebond entamé ce jeudi profite de celui observé en Asie, où Tokyo a fini sur un gain de 1,47% et Séoul sur une progression de 0,66%. L'indice MSCI des marchés d'Asie-Pacifique hors Japon affiche une hausse de 0,7% et l'indice mondial MSCI reprend 0,24%.

Mercredi, Wall Street a au contraire poursuivi son repli face à la baisse des prix du pétrole et aux incertitudes sur l'avenir du projet de réforme fiscale aux Etats-Unis, le Dow Jones abandonnant 0,59% et le Nasdaq 0,47%. [.NFR]

Dans les transactions d'après-clôture, le géant des équipements de réseaux Cisco Systems gagnait toutefois plus de 5%, les analyses saluant des résultats supérieurs aux attentes.

La hausse des marchés européens bénéficie à l'ensemble des secteurs, aucun des grands indices sectoriels Stoxx n'évoluant en territoire négatif.

Celui de la construction profite notamment de la bonne performance de Bouygues, qui gagne 4,17%, la plus forte progression du CAC, après avoir relevé l'objectif de marge de sa branche télécoms dans la foulée d'un bond de 37% de son bénéfice d'exploitation sur les neuf premiers mois de l'année.

ALTICE POURSUIT SON REBOND, SODEXO DÉÇOIT

L'automobile est également orientée à la hausse (+0,91%) après les chiffres mensuels de l'ACEA sur les immatriculations en Europe, qui montrent un rebond du marché en octobre. Renault prend 0,86%, PSA 0,87%.

Altice (+1,75%) poursuit de son côté le rebond entamé mercredi après les déclarations de ses dirigeants sur la priorité donnée au désendettement. Le titre reste toutefois en baisse de près de 40% par rapport à son niveau du début du mois.

A la baisse, Sodexo décroche de 3,5%, le titre du géant de la restauration collective étant sanctionné après des prévisions 2018 jugées décevantes.

Electrolux cède quant à lui 2,91% après un point sur les perspective 2018: le géant suédois de l'électroménager prévoit une croissance de ses marchés mais aussi une poursuite de la hausse de ses coûts.

Du côté des devises, l'euro se traite en légère baisse, autour de 1,1785 dollar, après avoir atteint mercredi, à 1,1860, son plus haut niveau depuis plus d'un mois face au billet vert, une appréciation qui a contribué ces derniers jours à la baisse des marchés actions.

Les cambistes attendent à 10h00 GMT les chiffres définitifs de l'inflation dans la zone euro en octobre, susceptibles d'alimenter le débat sur l'évolution de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Le consensus Reuters donne une hausse des prix de 0,1% sur un mois et 1,4% sur un an, comme dans l'estimation flash publiée en fin de mois.

Le pétrole est lui aussi reparti à la hausse, l'approche de la réunion de l'Opep, qui devrait prolonger l'accord de limitation de l'offre le 30 novembre, l'emportant sur la hausse de la production et des stocks aux Etats-Unis.

Sur le marché des emprunts d'Etat, si les variations sont faibles, on note néanmoins un resserrement de l'écart de rendement entre les titres à dix ans français et allemand : à 19,5 points, le spread franco-allemand revient à son plus bas niveau depuis mars 2015, un resserrement qui traduit selon des traders l'amélioration des perspectives macroéconomiques.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand