Alors que penser du yen à l'avenir ? s'interroge Mirabaud. Faut-il espérer de mauvaises nouvelles pour l'économie japonaise dans l'espoir d'y voir une banque centrale plus active pour affaiblir sa monnaie ?

Bien que le gérant ne puisse nier son potentiel, les profonds problèmes structurels du pays et la très grande volatilité de ses cours de bourse l'incite à préférer d'autres marchés dans une stratégie de placement cherchant à exploiter les fluctuations des devises.

En effet, la bourse japonaise est encore celle qui présente un risque particulièrement important de brusques retournements de tendance. Parmi les marchés développés, les performances calculées cette année illustrent parfaitement cet aspect : si le Japon se retrouve le premier au palmarès des trois derniers mois, il figure bon dernier lorsque la performance est calculée depuis le premier janvier, indique la société de gestion.

Dans le cadre d'une thèse d'investissement axée sur la dépréciation monétaire, les actions européennes apparaissent plus attractives pour tirer profit de l'appréciation du billet vert, précise Mirabaud. Si la zone euro présente certaines similitudes avec le Japon, notamment en termes de risque déflationniste, de populations vieillissantes et de forts niveaux d'endettement, les problèmes sont toutefois de moindre ampleur que ceux affligeant l'archipel nippon.