À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,13% (7,37 points) à 5.509,69 points après être brièvement passé en territoire positif tandis qu'à Francfort, le Dax affichait en clôture un repli de 0,34% après avoir cédé jusqu'à 0,53%.

A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,12%. L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,02%, le FTSEurofirst 300 0,06% et le Stoxx 600 0,17%.

La Bourse de Milan s'est distinguée en gagnant 0,49%, grâce entre autres au bond de 12,76% du spécialiste de la gestion d'actifs Azimut, qui a proposé de doubler son dividende.

Les volumes ont cependant été réduits, dépassant de justesse 70% de la moyenne quotidienne des trois derniers mois sur le CAC 40 et sur le Stoxx 600. Wall Street est fermée ce lundi pour le Martin Luther King Day.

Sur le marché des devises, l'euro se traitait en fin de séance autour de 1,2261 dollar, en hausse de 0,62% par rapport à vendredi, après avoir atteint en matinée 1,2296 dollar, son plus haut niveau depuis décembre 2014.

La monnaie unique profite entre autres des espoirs de voir formé un gouvernement de "grande coalition" en Allemagne dans les semaines à venir, un facteur venu s'ajouter vendredi à la perspective de plus long terme du resserrement de la politique de la Banque centrale européenne (BCE).

Sur ce dernier point, Ardo Hansson, le gouverneur de la banque centrale estonienne, a jugé ce lundi que la BCE pourrait mettre fin en une seule fois à sa politique d'assouplissement quantitatif (QE) après le mois de septembre si la croissance et l'inflation évoluent conformément aux attentes.

Ses propos publiés à 16h00 ont redonné un peu d'élan à l'euro et aux rendements des emprunts d'Etat, qui avaient reflué auparavant en réaction aux déclarations de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank allemande, jugeant faible la probabilité d'une hausse prochaine des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE).

LES ANTICIPATIONS D'INFLATION EN HAUSSE

Les rendements restent proches des pics atteints la semaine dernière: le dix ans allemand évolue autour de 0,518% et le français au-dessus de 0,86%.

Parallèlement, les anticipations d'inflation à cinq ans dans cinq ans, l'une des mesures les plus suivies de l'évolution des perspectives d'évolution des prix dans la zone euro, ont dépassé le seuil de 1,75% pour la première fois depuis près de onze mois.

Le dollar ne baisse pas seulement face à l'euro: la livre sterling a atteint, à 1,38 dollar, son plus haut niveau depuis le référendum britannique de juin 2016 sur l'Union européenne.

Côté actions, le groupe industriel finlandais Metso a chuté de 9,84% après avoir publié des résultats trimestriels préliminaires inférieurs aux attentes.

A Paris, Air France-KLM (-4,24%) accuse la plus forte baisse du SBF 120. Le groupe a démenti samedi les propos d'un ministre italien lui prêtant la volonté de reprendre Alitalia en tandem avec EasyJet (-1,14%).

Airbus, de son côté, a limité son repli à 0,44% après avoir assuré que ses problèmes de livraisons de moteurs étaient réglés, même si le groupe n'exclut pas de devoir mettre fin au programme A380 faute de nouvelle commande pour son très gros porteur.

A la hausse, Vivendi a pris 2,69% après une note favorable de Liberum et un article positif de l'hebdomadaire financier américain Barron's. Son premier actionnaire, Bolloré, a gagné 0,13%.

A Londres, certains des concurrents du groupe de construction et de services aux entreprises Carillion ont grimpé à l'annonce de l'ouverture de sa procédure de liquidation, susceptible de leur profiter. Si la cotation de Carillion reste suspendue, Serco a gagné 7,39% et Interserve 2,04%.

Sur le marché pétrolier, le Brent a brièvement franchi en séance le seuil de 70 dollars le baril pour atteindre 70,19 et reste proche de ses plus hauts de trois ans, même si certains analystes mettent en avant des signes de hausse de la production aux Etats-Unis qui pourraient atténuer l'impact de l'encadrement de l'offre par l'Opep et la Russie.

(Edité par Véronique Tison)

par Marc Angrand