À Paris, le CAC 40, qui a gagné jusqu'à 0,54%, ne progresse plus que de 0,29% à 5.325,86 points à 10h50 GMT tandis qu'à Londres, le FTSE grappille 0,14%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,03%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,21% et le Stoxx 600 de 0,02%.

A Francfort, le Dax, très peu exposé aux matières premières, prend 0,23% après un nouveau record à 12.951,54 points.

Le Stoxx 600 a enregistré lundi sa plus forte hausse en pourcentage (+0,86%) depuis le 24 avril, lendemain du premier tour de l'élection présidentielle française.

La Bourse de New York est attendue en légère hausse au lendemain de nouveaux plus hauts du Dow Jones et du Standard & Poor's 500.

Ces progressions et cette multiplication des plus hauts, qui s'appuie entre autres sur des prévisions de croissance solides et, pour certaines, revues en hausse, commence à inquiéter certains observateurs.

Les responsables de la stratégie actions de Société générale notent ainsi entre autres le ralentissement récent des révisions à la hausse des prévisions de bénéfices et soulignent que "le climat positif qu'illustrent les niveaux toujours élevés des indices actions est quelque peu trompeur".

"Du point de vue économique, les investisseurs deviennent moins enthousiastes, ce qui se traduit par une baisse des courbes de rendements dans la plupart des régions et une atténuation de la surperformance des actions 'Value' par rapport aux actions 'Qualité" par rapport à l'an dernier", ajoutent-ils, avant de recommander de prêter davantage d'attention à l'évolution des obligations qu'à celle des actions.

Ce mardi en Europe, la hausse profite autant aux secteurs défensifs comme l'alimentation et les boissons (+0,96%) qu'à des compartiments cycliques comme les médias (+0,56%). A l'opposé, ceux des matières premières et de l'énergie abandonnent respectivement 1,54% et 1,31%.

En tête de l'EuroStoxx 50 et du CAC 40, Danone, déjà porté lundi par une note d'analyse jugeant qu'il ferait une bonne cible pour Coca-Cola ou PepsiCo, gagne 2,49%. Juste derrière dans le CAC, Cap Gemini (+1,17%) profite de la hausse des valeurs technologiques dans le sillage du Nasdaq.

Sur le marché des changes, le fait marquant du jour est la baisse de la livre sterling face au dollar et à l'euro après les déclarations du gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, selon lequel "ce n'est pas le moment" de commencer à relever les taux d'intérêt au Royaume-Uni.

Le billet vert est quant à lui stable face à un panier de référence rassemblant six autres grandes devises et l'euro se traite autour de 1,1160 dollar.

Le pétrole, lui, ne parvient pas à enrayer son mouvement de baisse: le Brent de mer du Nord, en repli de près de 2%, est tombé à son plus bas niveau depuis le 18 novembre sous 46 dollars le baril, après de nouveaux signes d'augmentation de l'offre mondiale.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)