À Paris, le CAC 40 gagne 0,53% à 5.523,96 points à 11h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,98% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,34%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,45%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,76% et le Stoxx 600 de 0,49%.

Le Stoxx 600 a touché en matinée son plus haut niveau depuis août 2015 et l'EuroStoxx un plus haut de dix ans. Quant à l'indice mondial MSCI ACWI, qui regroupe 47 marchés développés et émergents, il a inscrit un nouveau record à 538,96 points.

Les contrats à terme sur indices américains suggèrent une ouverture en hausse de 0,3% à 0,5% mais les investisseurs américains surveilleront sans doute avec nervosité les discussions au Congrès pour tenter d'éviter un "shutdown".

La Chambre des représentants a voté dans la nuit un texte de prolongation pour quatre semaines du financement des administrations fédérales mais le Sénat reste divisé sur le sujet. En l'absence de compromis avant minuit, heure de Washington (05h00 GMT samedi), une partie des administrations fédérales pourraient être paralysées.

"Les investisseurs ne semblent pas du tout concernés par un potentiel shutdown aux Etats-Unis. Le stress n'est cependant pas terminé", note John Plassard, de Mirabaud Securities, pour qui "le plus grand risque viendrait, en cas de shutdown, de la menace des agences de notation".

LE DOLLAR DEVRAIT ACCUSER UNE 5E SEMAINE CONSÉCUTIVE DE BAISSE

Les doutes sur l'issue des discussions au Congrès contribuent à la baisse du dollar, qui abandonne 0,1% face à un panier de devises de référence et revient vers le plus bas de trois ans touché jeudi. La devise américaine s'achemine ainsi vers un repli de plus de 0,7% sur la semaine, sa cinquième performance hebdomadaire négative d'affilée.

Sa faiblesse persistante permet à l'euro de remonter au-dessus de 1,2250 dollar.

La livre sterling, elle, cède du terrain après un recul plus marqué qu'attendu des ventes au détail au Royaume-Uni en décembre.

Sur le marché obligataire, l'heure est toujours à la remontée des rendements, un mouvement favorisé par les indicateurs macroéconomiques encourageants des derniers jours en Asie, en Europe et aux Etats-Unis avant les réunions des principales banques centrales dans les deux semaines à venir.

Le dix ans américain, au plus haut depuis plus de trois ans, a atteint un pic à 2,642%, tandis qu'en Europe, son équivalent allemand évolue à plus de 0,58%, plus de 15 points de base au-dessus de son niveau de fin décembre.

Côté actions, les meilleures performances profitent au secteur de la santé-pharmacie (+1,04%) et de l'industrie (+0,79%).

THYSSENKRUPP ET AIRBUS DANS LES PLUS FORTES HAUSSES

Parmi les progressions notables, le géant allemand de la sidérurgie ThyssenKrupp prend 3,81%. Lors de l'assemblée générale annuelle, le président du directoire du groupe a promis de faire évoluer la stratégie, répondant ainsi indirectement aux critiques de son actionnaire activiste Cevian.

A Paris, Airbus (+1,75%), en tête du CAC, poursuit sa progression au lendemain de la commande d'A380 d'Emirates. Un dirigeant du groupe a assuré vendredi que les grands fournisseurs, comme Zodiac, étaient en passe de surmonter les problèmes à l'origine de retards de livraisons.

A la baisse, Rémy Cointreau cède 1,45% après un début de séance dans le vert, les commentaires du groupe sur l'impact financier de la hausse de l'euro ayant éclipsé les bons chiffres de ventes.

A Londres, le distributeur spécialisé dans les revêtements de sol Carpetright voit son cours s'effondrer de 43,47% après un avertissement sur ses résultats. Il entraîne dans sa chute plusieurs valeurs du secteur comme Kingfisher (-2,97%).

Les pétrolières sont en baisse avec le recul des cours du brut: le Brent est revenu sous 69 dollars le baril et pourrait accuser un repli hebdomadaire de plus de 1,4%, le plus important depuis octobre, en réaction aux statistiques montrant une augmentation de la production américaine, qui pourrait bientôt dépasser 10 millions de barils par jour.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand