À Paris, le CAC 40 a perdu 0,03% (1,51 point) à 5.361,37 points. À Francfort, le Dax a cédé 0,07% et à Londres, le FTSE a reculé de 0,14%.

L'EuroStoxx 50 de la zone euro a pris 0,04% et le Stoxx 600 a perdu 0,25%, l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 terminant pour sa part inchangé.

La Bourse de Madrid a pris de son côté 0,34%, les investisseurs paraissant miser sur un apaisement de la crise entre le gouvernement espagnol et les autorités séparatistes de Catalogne, qui ont jusqu'à jeudi matin pour renoncer clairement à une proclamation unilatérale d'indépendance.

Sur le plan sectoriel, les banques sont l'un des rares secteurs à avoir fini dans le vert (+0,25%), aidées par Credit Suisse, qui a pris 1,16% après l'entrée à son capital du fonds activiste BR Capital Advisors et le lancement par ce dernier d'une campagne en faveur d'un éclatement de la deuxième banque suisse en trois entités distinctes.

A Paris, Airbus a pris 4,83%, la plus forte hausse du CAC 40 et de l'Eurofirst 300, après l'annonce de la prise de contrôle du programme d'avions de ligne CSeries du canadien Bombardier, un rachat d'autant plus apprécié par le marché que le groupe aéronautique connaissait depuis deux semaines une passe boursière difficile.

En tête du Stoxx 600, le britannique Pearson a grimpé de 7,32% après avoir dit prévoir un bénéfice d'exploitation dans le haut de sa fourchette de prévisions initiale, la première bonne nouvelle sur l'activité annoncée depuis un certain temps par le groupe d'édition.

Danone et Casino ont pris respectivement 1,95% et 1,31% après l'annonce de leurs résultats.

A la baisse, Sartorius Stedim a chuté de 12,52%, le plus fort repli du SBF 120, après la révision en forte baisse de ses objectifs pour 2017. A Francfort, sa maison-mère allemande Sartorius a cédé 7,61% après avoir lancé elle aussi un avertissement sur ses résultats.

L'EURO SOUS PRESSION

Les interrogations concernant l'avenir de Janet Yellen à la tête de la Réserve fédérale (Fed) et l'évolution de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ont animé parallèlement les marchés de la dette et des changes.

Donald Trump doit rencontrer jeudi Janet Yellen dans le cadre de ses consultations pour déterminer s'il reconduira cette dernière dans ses fonctions ou s'il lui choisira un remplaçant. Le président américain a rencontré auparavant John Taylor, un économiste de l'université Stanford considéré comme partisan d'un resserrement monétaire plus agressif.

Cette nouvelle a contribué à faire remonter les rendements des Treasuries et le dollar. Le billet avance ainsi de près de 0,32% face à un panier de devises de référence, à un plus haut d'une semaine.

Le dollar progresse notamment de 0,35% face à l'euro, la devise unique étant parallèlement pénalisée par la perspective d'une politique monétaire plus accommodante que prévu de la part de la BCE.

Les responsables de l'institution de Francfort sont globalement d'accord pour prolonger fin octobre de neuf mois le programme de rachat d'actifs tout en réduisant les volumes, ont déclaré la semaine dernière à Reuters cinq personnes au fait des discussions.

La livre sterling recule de son côté de 0,5% face au dollar après les propos du nouveau gouverneur adjoint de la Banque d'Angleterre, qui a déclaré qu'il n'était pas prêt à voter une hausse de taux le mois prochain, ravivant chez certains observateurs les doutes sur la possibilité que la BoE décide le 2 novembre du premier relèvement de son taux directeur depuis plus de dix ans.

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street évolue sans tendance claire après une nouvelle salve de résultats trimestriels dont ceux, diversement accueillis, de Goldman Sachs et Morgan Stanley.

Le Dow Jones a brièvement franchi en séance la barre des 23.000 points, pour la première fois.

(édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal