En amont de la réunion de la BCE, Franck Dixmier, Directeur des gestions obligataires chez Allianz Global Investors, souligne qu'aucune annonce de changement de politique monétaire n'est à attendre pour cette prochaine réunion. La BCE devrait confirmer son engagement et sa présence durable sur les marchés obligataires, motivée essentiellement par la faiblesse de l'inflation sous-jacente dans la zone euro : à 0,9%, selon les dernières publications, celle-ci demeure bien éloignée de l'objectif de moyen terme de plus ou moins 2%.

Or, la dynamique de croissance positive qu'attestent les indicateurs avancés est insuffisante pour l'infléchir significativement ; en particulier, la faiblesse des créations d'emploi ne permet pas de générer une hausse des salaires suffisante pour relever l'inflation.

Dans un tel contexte, le discours de la BCE le 19 janvier devrait s'inscrire dans la continuité de sa précédente réunion de politique monétaire : elle devrait confirmer un biais dovish, en se gardant la possibilité de recourir à toutes les options que la situation rendrait nécessaire s'il fallait faire davantage.

"Au fur et à mesure que le temps passe, la politique de la BCE se rapproche de ses limites. Le seuil de 33% de détention de dette en est une que, selon nous, la banque centrale se refusera à franchir. Autant dire qu'une réduction sensible de ses investissements finira par s'imposer, mais ni tapering, ni arrêt du programme d'achat ne nous paraissent d'actualité pour 2017", conclut le directeur.