Profitant des publications de sociétés supérieures aux attentes au second trimestre, de l’attitude attentiste de la Réserve Fédérale concernant les taux d’intérêt et du fort rebond du pétrole, les indices américains évoluent non loin de leurs plus hauts historiques et ne montrent toujours pas de signe de faiblesse.
Les indices européens, quant à eux, consolident après une phase de rattrapage début août, dans le sillage des valeurs financières qui pâtissent toujours des difficultés des banques italiennes et des incertitudes faisant suite à la volonté du Royaume-Uni de sortir de l’union européenne.

La tendance des indices reste très nettement soutenue par les politiques monétaires des banques centrales, avec récemment une baisse des taux de la Banque d’Angleterre pour palier au Brexit. La BCE reste attentiste et pourrait encore annoncer de nouvelles mesures de soutien si nécessaire. Quant à la Fed, elle reste disposée à relever prochainement ses taux, compte tenu de la robustesse de l’économie américaine, de la fermeté du marché de l’emploi et de l’inflation qui tend vers l’objectif des 2%. Elle attend néanmoins d’autres éléments pour agir, ce qui permet aux opérateurs de conserver leur engouement pour les actifs risqués.
Concernant la microéconomie, les publications du second trimestre ont largement dépassé les attentes. Aux Etats-Unis, pour les sociétés du S&P500, 78.6% ont fait mieux que prévu, en termes de bénéfices et 55.8% concernant le chiffre d’affaires. Ces bons chiffres restent néanmoins à relativiser dans la mesure où les analystes avaient largement revu à la baisse leurs prévisions.
L’attention devrait donc rester focalisée sur les banquiers centraux à la rentrée, avec la décision de la BCE le 8 septembre et celle de la Fed le 21.
Malgré la fermeté des indices américains, la prudence s’impose. L’annonce d’une prochaine hausse des taux pourrait servir de prétexte à quelques prises de bénéfices. De plus, les conséquences du Brexit ne sont pas encore dans les cours et pourraient engendrer une augmentation rapide de la volatilité.

D’un point de vue technique, l’indice CAC40 est en phase de consolidation, après avoir rallié une importante zone de résistance mi-août, revenant ainsi sur des niveaux d’avant le Brexit. En données hebdomadaires, la dynamique apparaît neutre au sein de la zone des 4300/4570 points.
A plus court terme, il faudra désormais surveiller la sortie des 4280/4590 points pour avoir des indications sur la tendance à venir. Une sortie par le haut de cette zone d’indécision libèrerait un nouveau potentiel d’appréciation en direction des 4700 points.
Une rechute sous les 4280 points suggérerait au contraire des dégagements plus marqués qui pourrait ramener l’indice vers les 4200/4100 points, niveaux qui permettraient néanmoins de revenir à l’achat à moindre risque.