PARIS (awp/afp) - Les bourses européennes ont encore perdu du terrain mercredi, les investisseurs restant inquiets d'une possible hausse des taux américains à l'occasion d'une réunion de la Fed la semaine prochaine.

"Le marché reste anxieux et la prudence prédomine depuis la déception générée par le statu quo de la Banque centrale européenne", a souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Les soutiens des banques centrales sont de moins en moins nombreux et dans ce contexte, un message moins accommodant de la Fed la semaine prochaine, voire un resserrement monétaire serait beaucoup plus difficile à absorber", a-t-il expliqué.

L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,33%.

La Bourse de Paris a fini en baisse pour la cinquième séance d'affilée. Le CAC 40 a perdu 0,39% à 4.370,26 points, dans un volume faible de 3,3 milliards d'euros.

Hermès a chuté de 8,80% à 353 euros, puni pour la prudence affichée par la groupe malgré un bénéfice net en hausse et supérieur aux attentes. Dans un secteur du luxe globalement malmené, LVMH a reculé de 2,25% à 147,40 euros.

Alstom a perdu 0,25% à 23,73 euros alors que le gouvernement a engagé des discussions tous azimuts sur l'avenir du site de Belfort, menacé d'un transfert massif d'activité.

A Francfort, l'indice Dax a perdu 0,08% à 10.378,40 points. Le MDax des valeurs moyennes a grignoté lui 0,08% à 21.077,25 points.

Bayer a gagné 0,27% à 93,55 euros. Le chimiste a focalisé l'attention en annonçant avoir réussi à convaincre le fabricant américain de pesticides et semences OGM Monsanto de fusionner avec lui, au prix très élevé de 59 milliards d'euros.

Un temps évoqué comme possible candidat à une contre-offre sur Monsanto, l'autre grand chimiste allemand BASF a vu son action grignoter 0,14% à 71,29 euros.

Aux deux extrémités du Dax ont figuré, d'un côté, RWE (+1,52% à 14,73 euros) et HeidelbergCement (+0,97% à 79,31 euros), et de l'autre, Lufthansa (-2,05% à 10,75 euros) et EON (-1,44% à 6,65 euros).

Contre la tendance générale, la Bourse de Londres est timidement repartie de l'avant. L'indice FTSE-100 a gagné 0,12% à 6.673,31 points après trois jours de baisse.

Les compagnies pétrolières ont été sous pression, à cause d'une baisse des cours du brut. BP a lâché 0,73% à 417,50 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,84% à 1.890,50 pence.

Mais le secteur minier a été recherché après des statistiques favorables en Chine. BHP Billiton a pris 1,36% à 981,30 pence, Rio Tinto 0,89% à 2.277,00 pence et Anglo American 2,53% à 803,60 pence.

Le BTP a connu une séance difficile, malgré des résultats records et le relèvement du dividende de la société Galliford Try (+7,43% à 1215,00 pence), cotée en dehors du FTSE-100. Taylor Wimpey a perdu 2,35% à 149,70 pence, Barratt Developments 1,80% à 474,60 pence et Persimmon 2,35% à 1.748,00 pence.

L'industrie pharmaceutique a tiré son épingle du jeu, à l'image de Shire (+1,44% à 4.875,00 pence) et AstraZeneca (+1,75% à 4.952,00 pence).

A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 0,05% à 16.539 points.

La plus forte baisse a été subie par le groupe de luxe Tod's qui a cédé 3,66% à 51,3 euros.

Plusieurs banques étaient en berne, à l'image de la BMPS (-1,97% à 0,224 euro), au jour de la nomination de son nouveau patron, d'Ubi Banca (-1,70% à 2,31 euros) ou de BPM (-1,25% à 0,3784 euro).

Parmi les valeurs en hausse figuraient le cimentier Buzzi Unicem (+3,29% à 17,9 euros) ou Finecobank (+3,24% à 5,255 euros).

En Suisse, l'indice SMI a cédé 0,15% à 8.162,65 points.

UBS a chuté de 1,36% à 13,81 francs suisses suisses, tandis que Credit Suisse a cédé 0,76% à 13,10 francs suisses suisses.

Parmi les principaux perdants, le titre Richemont a reculé de 3,93% à 57,45 francs suisses suisses. Le numéro deux mondial du luxe a dit s'attendre à voir son bénéfice fondre de 45% au premier semestre après un début d'exercice difficile entre les attentats en France et les revers de fortune de l'horlogerie suisse à Hong Kong.

La Bourse de Madrid a terminé sur une baisse moindre que les jours précédents (-0,25% à 8702,40 points), principalement à cause des banques.

Banco Sabadell a enregistré la plus forte baisse (-1,51% à 1,17 euro), suivie de Banco Popular (-1,37% à 1,16 euro) et Banco Santander (-1,31% à 3,93 euros).

Le groupe énergétique Tecnicas Reunidas a réalisé la plus forte hausse (+2,79% à 33,40 euros), à l'inverse du pétrolier Repsol, en baisse (-1,16% à 11,97 euros), après un avis mitigé de l'agence de notation Fitch sur la vente de 20% de Gas Natural annoncée lundi soir.

Le groupe diversifié Indra a progressé de 2,29% à 12,06 euros après un contrat avec l'Agence spatiale européenne sur la mise en place d'un système de surveillance des objets en orbite.

A Amsterdam, l'indice AEX a perdu 0,36% à 441,03 points.

Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe de médias et télécom Altice (-1,99% à 15,06 euros) et l'assureur néerlandais Aegon (-1,43% à 3,37 euros).

La Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,11% mercredi, l'indice Bel 20 terminant à 3.502,92 points.

Parmi les dix valeurs dans le rouge, le groupe énergétique français Engie était le moins bien loti: -1,21% à 13,88 euros.

Et parmi les dix autres dans le vert, le groupe de biotechnologies Galapagos a réalisé la meilleure performance: +3,59% à 49,83 euros.

L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a terminé en léger recul de 0,10% à 4.552,45 points, en raison notamment des banques Montepio (-1,72% à 0,46 euro) et BCP (-1,11% à 1,78 centime d'euro). Leur concurrente BPI a gagné 2,67% à 1,04 euro.

La place portugaise a aussi subi la baisse du groupe postal CTT (-1,47% à 6,28 euros) et du groupe pétrolier et gazier Galp Energia (-0,97% à 12,30 euros).

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